jeudi 27 octobre 2016

Iran - Le Guide suprême tente d’étouffer le scandale de pédophilie dans sa demeure

 Le guide suprême, Ali Khamenei vient d’ordonner au chef de l’appareil judiciaire du régime des mollahs de mettre fin aux poursuites judiciaires lancées contre Saïd Toussi (un proche de Khamenei impliqué dans un scandale de pédophilie).
Saïd Toussi, est le cantateur « récitateur de coran » favori de Khamenei est mis en cause dans un scandale de pédophilie.
Les familles de plusieurs adolescents qui avaient été des élèves de Toussi il y a quelques années ont déposé des plaintes et l’ont accusé d’agression sexuelles contre leurs enfants.
Finalement, le responsable des communications du bureau du guide suprême du régime iranien, le chef de l’appareil judiciaire et le procureur de Téhéran ont annoncé que Saïd Toussi ne sera poursuivi par la Justice.
Il y a plus de 5 ans, plusieurs parents avaient déposé des plaintes contre Saïd Toussi et l’avaient accusé d’agression sexuelles à l’encontre de leurs enfants. A l’époque, les autorités judiciaires avaient déclaré que Saïd Toussi a fait des confessions écrites dans lesquels il a reconnu avoir eu des « relations inappropriées » avec les plaignants.
L’affaire a rebondit à la fin du mois de septembre par une chaine de télévision étrangère en langue persane. Depuis le scandale porte un terrible coup à l’image du Guide suprême et du régime.
Dans un document sonore, Saïd Toussi a déclaré : « Le guide suprême a suivi de près cette affaire qui a duré plusieurs années, à cause des problèmes importants qu’il y a dans notre système judiciaire. Le guide suprême a ordonné au chef du pouvoir judiciaire de classer ce dossier. »
Said Toussi est le « récitateur de coran » favori de Khamenei. Il récite le coran au début des réunions en présence de Khamenei et il a récité le coran lors de la session inaugurale du parlement du régime des mollahs.

Saïd Toussi au parlement des mollahs 
Un des adolescents qui a été victime d’attouchements et d’agressions sexuelles de la part de Toussi a déclaré qu’il a déposé sa plainte auprès du bureau de Khamenei. Cette victime a ajouté que dans une lettre manuscrite datés du 18 avril 2011, Toussi a reconnu ses fautes et a promis de ne plus « répéter les relations inappropriées » avec ses élèves.
Selon une autre victime, plusieurs officiels du régime – notamment Ali Moghaddam (le responsable de communication du bureau du guide suprême du régime des mollahs) et Mohammad-Reza Hechmati (vice-ministre du guidance islamique) ont été au courant des aveux de Toussi concernant les « relations inappropriées » avec ses élevés adolescents, mais ils n’ont rien fait pour que Toussi soit traduit devant la justice.
D’après une autre victime, Ali Moghadam (le responsable de communication du bureau du guide suprême du régime des mollahs) avait dit à Kazem Sadighi (le chef de la cérémonie de prière de vendredi à Téhéran) que traduire Toussi devant la Justice serait contraire aux intérêts du régime.
Mohammad Maleki (le premier doyen de l’université de Téhéran au lendemain de la Révolution de 1979 en Iran) a déclaré dans une interview datée du 25 octobre 2016 : « Le récitateur de coran favori de Khamenei a dit s’il est traduit devant la justice, il fera descendre avec lui une centaine de personnes [des officiels impliqués comme lui dans des affaires de pédophilie]. Cela montre l’ampleur de ce scandale.»
Il convient de rappeler que sous le régime des mollahs, des personnes accusées de délits sexuels sont condamnées à mort par lapidation. Et à côté de cela, chaque fois que des officiels du régime sont impliqués dans des affaire de corruption ou des crimes d’Etat, les coupables échappent à la Justice.

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