Dans une lettre adressée à Asma Jahangir, le rapporteur spécial de l'ONU, Reza Akbari Monfared souligne certaines des pressions et des humiliations appliquées par le pouvoir judiciaire et le procureur du régime iranien contre les prisonniers politiques qui veulent rencontrer leurs familles.
La lettre est la suivante :
Au Rapporteur spécial de l'ONU, Mme Asma Jahangir
Pour information à propos d’un « un truc sournois »
Il y a deux mois en Août 2016, moi, Reza Akbari Monfared, ai écrit une lettre afin de condamner le massacre de 1988 et les exécutions criminelles de mes sœurs et frères. Ma sœur, Maryam Akbari Monfared, aussi, a écrit une lettre similaire, exigeant que nous soyons au moins informées du lieu de sépulture de notre sœur et de nos frères.
Maintenant, suite à ces lettres, en raison d'une surveillance continue du Conseil des droits de l'homme, ainsi que du rapporteur spécial, Mme Asma Jahangir, le pouvoir judiciaire qui empêche officiellement ma sœur et moi de rencontrer nos familles, a, dans une tentative apparente de mépriser et d’humilier les prisonniers politiques, émis de nouvelles réglementations et règles selon lesquelles les visites familiales pour les détenus sont conditionnées à être menotté et enchaîné, ainsi qu’à le porter l'uniforme de la prison.
Ils savent que les prisonniers politiques rejetteront ces termes comme étant déshonorants, donc ils ont introduit de telles conditions pour mettre les prisonniers sous pression et les priver de leurs droits sans être confrontés à des critiques de droits de l’homme. Pour plus d'informations du Conseil des droits de l'homme, Mme Asemeh Jahangir, moi et d'autres prisonniers politiques n’avons pas accepté de telles conditions.
Nous avons refusé de rencontrer nos familles à ces conditions et sommes prêts à en payer le prix. Parce que nous croyons que ceux qui devraient être menottés et enchaînés et être présentés à tout le monde, tout en portant des uniformes de prison, sont des gens comme le panégyriste de Khamenei (Saeid Toosi), de sorte que les enfants des gens soient à l'abri de ses crimes, et non pas les prisonniers politiques qui ont été accusés pour avoir revendiqué leurs droits, ainsi que les droits de leur peuple. »
Le prisonnier politique Reza Akbari Monfared
Prison de Gohardacht, Karaj
Prison de Gohardacht, Karaj
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