Le militant emprisonné des droits des azeris, Rassoul Razavi, a reçu un traitement médical d'urgence à plusieurs reprises depuis qu'il a commencé une grève de la faim dans la prison de Tabriz, le 3 octobre 2016, a déclaré une source informée à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran.
Les azerbaïdjanais iraniens, aussi connus comme les Azéris et les Turcs, sont des Iraniens appartenant à la minorité ethnique azerbaïdjanaise venant de l'est de la province de l'Azerbaïdjan, dont Tabriz est la capitale, et l'azéri la langue.
"L'état de Rassoul se détériore. Il a été transféré à la clinique de la prison à plusieurs reprises lorsque sa tension artérielle a chuté. La clinique lui a administré des injections de dexaméthasone (stéroïde), mais nous ne savons pas si cela est bon pour lui ou non. Les responsables de la prison n'ont pas prêté attention à l'état de Rasoul ", a dit la source.
Les prisonniers politiques en Iran sont souvent pris pour cible pour subir un traitement sévère, qui comprend souvent le refus de soins médicaux appropriés.
Razavi, 48 ans, a fait une grève de la faim "parce que les autorités judiciaires ne tiennent pas leur promesse de mener une enquête sur son affaire", a déclaré la source. Razavi avait déjà fait une grève de la faim pendant près d'un mois, du 19 mai au 15 juin 2016 pour exiger sa libération conditionnelle et un examen de sa condamnation.
Razavi est également confronté à de nouvelles accusations concernant sa dernière arrestation le 12 novembre 2015, qui a eu lieu alors qu'il était en liberté sous caution en attendant des décisions sur ses appels. Il a été arrêté lors d'un rassemblement où il protestait contre un spectacle «raciste» diffusé sur la télévision étatique de l'Iran qui était «offensant pour les Turcs azéris», a déclaré la source.
Razavi a été arrêté à plusieurs reprises au cours des dernières années et il a été accusé de «séparatisme» pour s'être livré à des activités civiles non-violentes en faveur des droits culturels azéris et de sensibilisation sur les questions environnementales. Il purge actuellement une peine d'emprisonnement d'un an pour laquelle il a été condamné en janvier 2015 pour "propagande contre l'État" et une peine de prison de six mois sur la base de la même charge qui a été délivrée, fin 2015. La Cour d'appel a confirmé les deux peines.
Il a d'abord été arrêté et brièvement placé en détention le 10 avril 2010 lors d'un rassemblement de protestation contre le manque d'action du gouvernement pour sauver le lac Ourmia, un lac salé près de la frontière de l'Iran avec la Turquie, de la sècheresse.
En septembre 2011, il a été détenu pendant 16 jours et libéré sous caution. En novembre 2013, il a été à nouveau arrêté et libéré sous caution après quatre mois. Le 19 juillet 2015, il a été arrêté lors d'un rassemblement à Tabriz alors qu'ils protestaient contre "le silence du gouvernement envers l'oppression des musulmans turcs en Chine" et libéré sous caution cinq jours plus tard.
Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran
Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran
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