mercredi 26 octobre 2016

L'épouse de d'un citoyen irano-autrichien, emprisonné en Iran, clame son innocence

 RadioFreeEurope/RadioLiberty - L'épouse d'un irano-autrichien condamné récemment par un tribunal iranien à 10 ans de prison pour espionnage a déclaré à Radio Farda de RFE / RL que son mari est un "simple homme d'affaires" injustement emprisonné. Le mari de Harika Kadiri, l'homme d'affaires, Kamran Ghaderi, a d'abord été détenu à Téhéran en janvier, mais sa condamnation pour espionnage et coopération avec les États-Unis a été révélée plus tôt cette semaine.

"Comment peuvent-ils dire quelque chose comme ça à propos de Kamran? Je ne comprends pas", a dit la femme de Ghaderi, ajoutant qu'il n'avait aucun lien avec les États-Unis et n'était pas impliqué en politique.
Elle dit que la famille envisage d'interjeter appel de la sentence.
Le procureur général de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi a déclaré le 18 octobre que Ghaderi, âgé de 52 ans fait partie des six personnes qui ont été condamnées à des peines de 10 ans pour ce qu'il décrit comme "espionnage et travail avec le gouvernement hostile de Washington".
Les autres comprennent un irano-américaine de 80 ans, Bagher Namazi et son fils Siamak Namazi, Farhad Abd-Saleh, Alireza Omidvar, et Nizar Zakka.
Kadiri est le PDG de Avanoc, une société de gestion informatique et de conseil qui a travaillé en Iran durant de nombreuses années, a déclaré sa femme à Radio Farda.
"Tout ce qu'il a fait est légal", a-t-elle ajouté.
Harika Ghaderi a dit que son mari faisait partie d'un certain nombre d'hommes d'affaires autrichiens et d'entreprises qui participaient à une réunion commerciale autrichienne et iranienne officielle à Téhéran en 2015 à laquelle ont assisté de hautes autorités, dont l'ancien président autrichien Heinz Fischer.
"Il travaillait en Iran, on ne lui avait pas interdit", a-t-elle dit.
Elle a dit que Ghaderi, père de trois enfants, a été arrêté lors d'un voyage d'affaires à l'Iran et était détenu à la prison d'Evine de Téhéran.
La famille n'a pas rendu public l'affaire à l'époque sur les conseils de l'avocat de Ghaderi, dit-elle, ajoutant qu'il leur avait assuré que son mari serait libéré.
Mais la peine de prison l'a incité à prendre la parole devant les médias.
Son mari a été autorisé à appeler sa mère en avril pour la première fois depuis son arrestation, dit-elle. Depuis lors, elle a ajouté, la mère de Ghaderi a été autorisée à lui rendre visite en prison toutes les deux semaines.
La femme de Ghaderi dit que son mari a perdu beaucoup de poids depuis son arrestation.
Les peines de prison contre un certain nombre de personnes ayant la double nationalité, que Téhéran considère seulement comme de simples iraniens, interviennent au milieu d'une lutte de pouvoir entre les alliés des factions réformatrices du Président Hassan Rohani et la ligne dure du puissant Corps de la Garde révolutionnaire islamique (IRGC) qui s'oppose à toute ouverture du pays suite à un accord nucléaire de l'an dernier avec les puissances mondiales pour atténuer les sanctions internationales.
Basé sur une interview de Radio Farda diffuseur Hannah Kaviani

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