A Mme Asma Jahangir, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran
Je suis Hassan Sadeghi, un prisonnier politique incarcéré dans la prison de Gohardacht à Karaj. Mon œil droit a été endommagé suite à une torture à la prison d'Evine dans les années 1980 et maintenant le même œil a développé le glaucome.
Malgré le fait qu'ils (les autorités pénitentiaires) ont retardé mon rendez-vous pour une chirurgie d'urgence pendant deux mois, le procureur a ordonné une interdiction sur mon rendez-vous pour la chirurgie d'aujourd'hui à l'hôpital Fârâbî de Téhéran et conditionné ma dépêche à l'hôpital au port de menottes et de chaînes et des uniformes de prison.
En effet, ils refusent pratiquement de me transférer à l'hôpital, car ils savent que les prisonniers politiques ne cèdent pas à une telle humiliation. Ceci en dépit du fait que je sois pratiquement sur le point de devenir aveugle.
En outre, la semaine dernière, ils ont de même empêché ma rencontre avec mes enfants et aussi avec ma femme, qui est incarcérée à la prison d'Evine. Cette injustice et cette oppression viennent à un moment où Larijani se vante sans vergogne à propos des droits de l'homme en Iran et d'autre part qualifie effrontément le Bureau international des droits de l'homme [qui a été proposé d’être installé] à Téhéran un «nid de corruption. »
Ceci alors que les dirigeants du régime admettent aujourd'hui et reconnaissent la corruption systémique et que tout le monde sait que la source des vols de billions de dollars et de pillage et toutes sortes de corruption financière et morale est la maison du Guide Suprême (Khamenei) (nid d’araignée) et que le véritable nid de corruption est là. Aussi, au lieu d’embarras et de responsabilité envers les gens pour leurs corruptions morales et financières, ils menacent plaintifs.
Respectueusement
Hassan Sadeghi,
Hassan Sadeghi,
Couloir 12, Cellule 4, prison de Gohardacht
29 Octobre 2016
29 Octobre 2016
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