(Le 1er février 2017) L’association médicale mondiale, avec d’autres associations impliquées dans l’éthique médicale et les droits de l’Homme, a demandé aux autorités iraniennes d’arrêter d’utiliser le refus des soins médicaux comme une forme de punition contre les prisonniers politiques retenus dans la prison de Raja’i Shahr.
Dans une lettre commune à Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire à Téhéran, le président de l’association médicale mondiale, le Dr Ketan Desai, s’est référé à « l’indifférence délibérée du personnel des prisons envers les prisonniers » concernant leurs besoins médicaux ; leur refus de transférer les prisonniers malades en dehors des prisons ; les longues périodes sans eau chaude pour se laver ; l’espace inadéquat ; la mauvaise ventilation ; les conditions non sanitaires ; les infestations d’insectes près des zones de cuisine ; les fournitures insuffisantes de ménage ; et les faibles rations de nourriture (de mauvaise qualité). De telles conditions ont exposé les détenus à des risques d’infection et de maladies de la peau et respiratoires.
Le Dr Desai et d’autres signataires de la lettre de la fédération internationale pour la santé et les droits de l’Homme, du comité des médecins européens et du conseil international de la réhabilitation pour les victimes de la torture, ont également protesté concernant les passages à tabac de la part des gardiens, les agressions verbales et le harcèlement sexuel des prisonniers politiques, notamment lors des transferts de l’hôpital au tribunal.
La lettre continue : « Nous sommes extrêmement préoccupés par cette situation qui empêche l’accès à des soins médicaux adéquats, une clé des droits de l’Homme qui sous la loi et les standards internationaux, ne doivent pas être affectés par l’emprisonnement. Le refus à l’accès médical fait partie des mauvais traitements et peut constituer une forme de torture ou d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants qui sont clairement interdits sous les lois internationales des droits de l’Homme. »
Les signataires rappellent à la République iranienne qu’elle a signé les conventions et lois internationales sur « le droit de chacun à jouir du standard le plus élevé de santé physique et mentale » et l’engagement selon lequel « les prisonniers devraient jouir des mêmes standards de soins médicaux que ceux disponibles dans la communauté et qu’ils devraient avoir accès aux services nécessaires de santé gratuitement sans discrimination sur les bases de leur statut légal. »
Le Dr Desai et ses collègues ont appelé les autorités iraniennes à mettre fin au refus de l’accès médical, à protéger les prisonniers de la torture et des mauvais traitements, de s’assurer qu’ils sont traités humainement et de permettre aux inspecteurs de faire des visites.
Enfin, ils demandent à l’Iran d’assurer que des décisions médicales en dehors de la prison et la nécessité de libération sur des bases médicales soient prises en compte par les professionnels de la santé et ne soient pas ignorées par les autorités non médicales.
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