« c’est un jour de deuil, les travailleurs sont condamnés »
Les travailleurs iraniens ont transformé la journée du 1er mai en scène de protestation et de démonstration de colère contre le régime anti travailleur des mollahs. Alors que le régime a organisé une journée du travail devant la tombe de Khomeiny, les travailleurs ont chauffé cet évènement et ont coupé le discours de Rohani à plusieurs reprises avec leurs slogans.
Les travailleurs ont entonné : « c’est un jour de deuil aujourd’hui, la vie des travailleurs est condamnée. » Le maître de cérémonie a décrit les travailleurs comme des « mercenaires » et les a menacés de leur fracasser le crâne.
Au même moment, des centaines de travailleurs manifestaient devant le parlement du régime. Les forces de sécurité sont intervenues et ont essayé d’empêcher le rassemblement. Ils ont confisqué les portables pour empêcher les manifestants de prendre des photos ou des vidéos. Mais les travailleurs ont continué leurs protestations avec des échauffourées. Ils ont brandi des banderoles pour commémorer le jour international des travailleurs et des photos de prisonniers politiques et ont scandé : « les travailleurs emprisonnés doivent être relâchés », « La journée du travail est la nôtre, la rue est à nous. »
La résolution finale de la manifestation des travailleurs appelle pour : « une augmentation immédiate du salaire minimum basée sur des dépenses, en accord avec les standards de la vie moderne », « à finir de de traiter les protestations civiles comme des problèmes de sécurité », « l’interdiction de poursuivre et d’accuser les syndicats concernant la sécurité et les activités politiques et civiles », « l’abolition de la peine de mort et de la flagellation, l’annulation de toutes les peines contre les travailleurs, les militants, les enseignants, et les militants sociaux et civils emprisonnés. »
La résolution appelle aussi en faveur : « de la liberté inconditionnelle pour créer des formations, des grèves, des protestations et des marches indépendantes », « le paiement immédiat des demandes des travailleurs, des retraités, des enseignants », « la sécurité de l’emploi », « l’interdiction du travail des enfants », et « l’éradication de toutes les lois discriminatoires contre les femmes et l’égalité totale et inconditionnelle des femmes et des hommes dans tous les domaines. »
Après avoir lu la résolution, les travailleurs ont entonné : « Les travailleurs emprisonnés doivent être relâchés. » À la fin, les forces de sécurité ont attaqué les travailleurs qui marchaient vers le métro du parlement (Baharestam) et ont arrêté au moins une personne.
Également lors de cette journée :
De nombreux travailleurs du secteur de l’acier à Ispahan se sont rassemblés une deuxième journée dans l’usine. Ils protestent contre les coupes budgétaires dans leurs bonus et leurs bénéfices.
À Tabriz, les travailleurs de l’usine de construction de tracteurs (le Tractor) ont tenu un large rassemblement devant le siège du gouvernement en Azerbaïdjan et ont demandé une augmentation de leurs salaires.
À Kerman, les travailleurs de la mine Esfandaqe Chromite se sont rassemblés devant le bureau de l’inspecteur général et ont protesté contre le commerce illégal des parts de cette mine par des agents du régime.
Les travailleurs de la fabrique de sucre de Chiraz se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur. On pouvait lire sur leurs banderoles : « gagne-pain, dignité ; sont nos droits inaliénables », et « Nous avons faim ! Après trois ans, quand est-ce que les salaires des travailleurs et les pensions des retraités seront-ils payés ? »
Secrétariat du Conseil National de la Résistance Iranienne
Le 1er mai 2017
Le 1er mai 2017
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