« Nous n'avons pas plus de capacité et si la pression est dépassée, la disparition des terres iraniennes aura lieu plus rapidement ». Ce sont les propos du chef de l'Organisation iranienne de l’environnement, Isa Kalantari. Cité par le journal officiel Etedal, le 3 avril, il a écrit au sujet de la pénurie d'eau en Iran :
• « Au cours des 35 dernières années, nous avons consommé 120 milliards de mètres cubes d'eau douce provenant de fossiles datant de centaines de milliers d'années qui constituent environ 75% de nos eaux souterraines, dont environ 75 milliards de mètres cubes ont été consommés ces huit dernières années. Ce qui veut dire que nous avons pillé les ressources ! »
• « Notre population s’est accrue, et nous n’avons pas tenu compte du fait que cette population devrait vivre dans un pays prospère. Sans tenir compte des besoins de la population, nous avons pillé les ressources pour satisfaire des besoins (irréalistes). »
• « Aujourd'hui, il n'y a plus de terres humides contenant de l'eau, de Bakhtegan à Hooralazim, ni de Gavkhooni à Orumiyeh ! »
• « Notre eau douce souterraine devient salée. La poursuite de ce processus conduira à la diminution (de la population) iranienne du sud de l'Alborz vers les mers libres du sud et de l'est de Zagros jusqu'aux frontières orientales du pays. »
• « Nous avons été un très mauvais administrateur pour cette civilisation vieille de 7 000 ans. »
• « Selon les normes mondiales, pour tout pays qui utilise 20% de son eau renouvelable chaque année, il n'y a pas de danger pour ses ressources en eau. Si 20 à 40% sont utilisés, ils peuvent renouveler et fournir des ressources en eau à long terme, à condition qu'ils soient gérés (correctement). Mais s'ils utilisent plus de 40%, ils entrent en crise. Deux pays dans le monde en utilisent plus de 40%, le premier est l'Egypte avec 46% et le second l'Iran avec 85% ! Cela signifie que bientôt tous les endroits en Iran s'assècheront comme la zone humide de Gavkhooni. Même aujourd'hui, il est déjà trop tard. »
• « Si nous ne changeons pas nos politiques, nous tuerons ce pays en même temps que notre propre génération. »
• « Ce que nous faisons avec les eaux souterraines, c'est voler la prochaine génération. Cela correspond à un génocide. Non seulement nous épuisons et finissons les ressources en eau douce, mais nous transformons aussi tout le pays en désert. »
• « Gavkhooni, qui était humide auparavant sans aucun transfert d'eau de la rivière Karun, est aujourd'hui asséché. Ils emportent toute l'eau vers l’amont d'Ispahan. L'industrie du transfert d'eau a été créée à Ispahan. On ne peut pas concentrer toutes les industries de transfert d'eau à Ispahan. La verdure d'Ispahan est plus importante que celle des villes du nord de Racht et Sari. Il n'est pas possible de planter un arbre au sommet de la montagne Safeh à Ispahan. »
• « Il n'y a plus de potentiel pour le transfert d'eau en provenance d'autres bassins. Au moins 25% d'économies doivent être réalisées dans l'ouest du bassin, notamment à l'ouest d'Ispahan, de Chaharmahal et de Bakhtiari. Il n'est pas possible d'utiliser l'eau en amont. Plus de 450 millions de mètres cubes d'eau en amont ont été volés et devraient être retournés dans la région, il n'y a pas d'autre moyen. »
• « Je sens que tout le pays est en danger. Nous n'avons pas le potentiel nécessaire pour surexploiter les eaux souterraines. L'année dernière, nous avons importé de la nourriture pour 44 millions de personnes et produit de la nourriture pour seulement 33 millions de personnes dans le pays. Nous n'avons pas la capacité de produire plus que cela, et si on exerce trop de pression, la destruction des terres iraniennes se produira plus rapidement. »
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