mercredi 4 avril 2018

#IranProtests; Iran : Inquiétudes concernant la santé de prisonnières politiques dans la prison de Qarchak


Atena Golrokh Les rapports indiquent que la prisonnière politique Golrokh Iraee a perdu la capacité de marcher, deux mois après avoir commencé sa grève de la faim.
 Selon les rapports, un côté du visage de la prisonnière politique, Atena Daemi, était engourdi. Leurs familles sont sérieusement préoccupées par leur santé en prison.

 Les deux prisonnières politiques ont été transférées, de manière violente, de la prison d'Evine à la prison de Varamin à Qarchak le 24 janvier. Mme Iraee est en grève de la faim depuis le 3 février 2018 pour protester contre leur exil illégal de la prison d'Evine à la prison de Qarchak, en violation du principe de séparation des prisonniers de différentes catégories.
 « Madame Iraee souffre d'une chute brutale de tension, de sècheresse linguale et a perdu la capacité de marcher », a déclaré une source proche des prisonnières politiques.
 « Elle a perdu au moins 20 kilos et elle pèse actuellement moins de 50 kilos. Elle refuse de recevoir un traitement intraveineux et déclare que puisque les promesses précédentes n'ont pas été respectées par les autorités pénitencières qui s’occupent de leur cas, elle n'est pas disposée à accepter un traitement ».
 « Mme. Daemi souffre d'un cas grave de grippe et un côté de son visage souffre d’engourdissements. Lorsqu'elle s’est rendue à la clinique médicale de la prison, on lui a dit qu'elle avait probablement subi un choc nerveux en étant transférée dans cette prison ou qu'elle avait subi un traumatisme, ce qui a entraîné un problème nerveux au niveau de son visage ».
Amnesty International a publié une déclaration le 9 mars 2018, exprimant son inquiétude face à la situation de Golrokh Iraee et demandant sa libération immédiate ainsi que celle d'Atena Daemi.
 Amnesty International a écrit : « Golrokh Ebrahimi Iraee, qui a fait une grève de la faim pendant 35 jours, est en très mauvaise santé. Au cours de la semaine dernière, elle a été placée sous perfusion sans son consentement et, parfois, elle était incapable de bouger. Elle souffre de crampes musculaires sévères, et le médecin de la prison a confirmé que cela était dû à sa grève de la faim ».
 Philip Luther, directeur chargé de la recherche et de la défense pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré : « Nous sommes extrêmement alarmés par les informations provenant de la prison de Shahr-e Rey concernant l’obsession dont sont victimes, Golrokh et Atena et l'escalade des mauvais traitements qui leur sont infligés. Elles n'auraient jamais dû être emprisonnées en premier lieu et il semble maintenant que les autorités iraniennes les soumettent délibérément à des traitements cruels, inhumains et dégradants en raison de leur franc militantisme et de leur travail continu en faveur des droits de l'homme même derrière les barreaux.
 Haj Moradi, le procureur adjoint d'Evine supervisant les prisonniers politiques, a déclaré aux familles des prisonnières que Golrokh ne serait pas renvoyée à Evine même si elle mourait. D'autres rapports indiquent que l'ordre de transfert doit être délivré par le procureur de Téhéran, Jaafari Dowlatabadi.
 Les prisonnières politiques Golrokh Iraee et Atena Daemi sont détenues dans le quartier de quarantaine de la prison de Qarchak dans des conditions similaires à un isolement cellulaire. Elles ne sont pas autorisées à quitter la section et personne n'a la permission de leur rendre visite. Les prisonnièress ont été privées de contacter leur famille et ne peuvent les appeler qu'une fois par semaine en présence d'agents pénitentiaires.
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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