Saleh Shariati a été forcé d'avouer un meurtre sous la torture alors qu'il avait moins de 18 ans. Il a ensuite été condamné à mort par un tribunal sans aucune preuve et seulement sur la base du serment de 50 hommes de la famille du défunt, qui n'étaient même pas témoins du meurtre.
La plupart d'entre eux ne connaissaient même pas le suspect et ils ont dit qu'ils étaient certains qu'il était le meurtrier.
Contexte :
En mars 2012, Saleh, qui avait environ 16 ans à l'époque, s'est rendu dans une ferme à Busher pour un travail saisonnier avec son père. Il se tenait à côté d'un puits lorsqu'un autre travailleur est tombé et est mort. Abulrasoul Jahankhah, l'avocat de Saleh Shariati, a déclaré que la famille du travailleur décédé avait, au départ, engagé une action contre le propriétaire du puits et qu'aucune accusation n'avait été portée contre Saleh. Il a ensuite été arrêté en tant que suspect et selon M. Jahankhah, a été torturé pour le forcer à faire de faux aveux.
Comme il n'y avait aucune preuve ou justification pour confirmer le crime, le juge a trouvé qu'il s'agissait d'un « loth » (mot arabe selon lequel le juge a l’intime conviction que le suspect a commis le crime malgré les preuves du contraire) et a demandé « le serment ».
Cela signifie que 50 hommes de la famille et des proches de la victime ont dû prêter serment que Saleh était bel et bien le meurtrier. Aucune des personnes ayant prêté serment n'a été témoin du meurtre. Le serment a été prêté même si les examens médico-légaux sur le corps de la victime n'ont révélé aucune preuve indiquant qu'il y avait une lutte ou que Saleh était derrière. L'avocat de Saleh a déclaré qu'au tribunal, trois personnes ont même témoigné que Saleh n'était pas responsable de la mort. Mais le tribunal n'en a pas tenu compte et « le serment » a été effectué ...
Auparavant, la Cour suprême avait annulé le verdict, mais la peine de mort avait de nouveau été prononcée par un tribunal inférieur. L'avocat de Saleh Shariati a déclaré qu'ils avaient de nouveau fait appel du verdict.
Source : Organisation des droits de l’homme en Iran, le 29 mars 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire