mercredi 4 avril 2018

#IranProtests; Un Rapport Récent Indique Que La Situation Des Droits Humains Est Déplorable En Iran

 « Iran Human Rights Monitor » (HRM), site web de contrôle des droits humains, a publié un rapport sur la situation des droits humains en Iran pendant le mois de mars 2018 et fait état de nombreuses exécutions, de meurtres arbitraires, de torture, de punitions corporelles, d’abus sur les prisonniers politiques et du manque d’un système de justice légale.
Voici un résumé des points clés de ce rapport, mais pour plus d’informations, veuillez-consulter le site web. Comme toujours, les chiffres indiqués ici concernant le nombre d’exécutions, de meurtres, de punitions sont bien plus élevés en réalité.

Exécutions
12 exécutions ont été enregistrées en mars dernier, dont deux d’anonymes en public. Certains d’entre eux souffraient de maladie mentale et d’autres n’étaient que des mineurs au moment de leur crime.
Voici les noms de dix personnes qui ont pu être identifiées par HRM :
1. Hamid Imani
2. Masoud Vakili
3. Keyvan Rashkhar
4. Ramin Razavi
5. Mehdi Sarabi
6. Ayoub Babakhani
7. Ehsan Yaqubi
8. Javad Golniat
9. Mohammad Rostami
10. Rahim Salimi

86 autres détenus sont actuellement dans le couloir de la mort dans la tristement célèbre prison de Gohardasht.
Meurtres arbitraires
Le 26 mars, le corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) a ouvert le feu et tué Ibrahim Soleimani, un journaliste et père de cinq enfants.
Mort en détention
En mars dernier, trois prisonniers en Iran ont été torturés à mort et deux autres sont morts, car les autorités pénitentiaires ont refusé de leur donner accès à des soins médicaux.
Voici les trois prisonniers torturés :
• Ghobad Azimi a été tué sous la torture deux jours après son arrestation par les services du renseignement à Javanroud, mais on a déclaré à sa famille qu’il s’était suicidé. Il s’agit d’une tactique courante du régime pour couvrir ses crimes.
• Mohammad Raji, un membre de la communauté Derviche Gonabad, avait été arrêté lors une manifestation contre les abus du régime envers les membres de sa communauté.
• Ali Savari, dont le corps présentait des signes de sévices, a été torturé à mort par un tristement célèbre gardien de la prison de Sheiban, dont le nom est Hamidian.
Le rapport de HRM ne cite que le nom d’un seul prisonnier mort par manque de soins médicaux. Il s’agit de Vahid Safarzehi, qui aurait avalé une lame de rasoir et qui aurait pu être sauvé s’il avait eu accès à un médecin.
Traitement inhumain et punitions cruelles
Le rapport cite deux exemples de flagellation en public à Bushehr et à Sirjan plus tôt en mars, mais le nom des victimes n’est pas cité.
Arrestations
Au moins 2100 personnes ont été arrêtées en mars, dont 889 personnes arrêtées pendant le festival du feu persan et 30 autres pendant la fête du Nouvel An iranien.
Parmi ceux arrêtés figuraient des syndicalistes. D’autres participaient à des fêtes mixtes ou bien ils se rassemblaient pour la journée internationale de la femme ou pour fêter le Nouvel An iranien.
Abus sur des prisonniers politiques
Au moins cinq prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis mars pour protester contre leur mauvais traitement ou leur emprisonnement ou bien celui des autres. Les autorités du régime iranien ont réagi avec violence, ont refusé un traitement médical d’urgence (terrorisme médical), ou les ont même transférés dans des secteurs avec des criminels violents et dangereux.
Hamidreza Amini, a été passé à tabac devant sa femme et ses enfants alors qu’il était menotté et enchaîné à son lit d’hôpital. Un autre homme,
Soheil Arabi, passé à tabac par des gardiens de prison, souffrirait de dommages cérébraux.
Conditions de détention
Les prisons en Iran sont très pauvres en moyens, bien en dessous du standard établi par l’ONU. Comme cela a été mentionné précédemment, les prisonniers n’ont pas toujours accès à l’eau potable, encore moins à de la nourriture, à des cellules propres ou à des espaces de travail (il manque par exemple des lumières ou des portes).
Cela pose un risque d’hygiène et cela rend malade de nombreux prisonniers. Certains doivent même payer pour réparer les installations ou pour une bouteille d’eau.

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