Par Mohammad Sadat Khansari
L'ambassadeur américain Lincoln Bloomfield Jr, ancien responsable de la défense et de la politique étrangère ayant servi sous trois présidences au Pentagone, à la Maison-Blanche et au Département d'État, a publié un papier de recherche sur les exactions du régime des mollahs envers le principal groupe d'opposition iranien, l'Organisation des moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI).
Le livre, intitulé « Les Ayatollahs et la ruine de l'opération d'influence contre l’OMPI en Iran », raconte l'histoire choquante de la décision des mollahs d’attaquer les rassemblements politiques pacifiques de l’OMPI en juin 1981en Iran.
Dans son papier, Bloomfield affirme que l'attaque du régime contre l’OMPI le 20 juin 1981 a été le moment de l'histoire moderne de l'Iran le plus « chargé d'implications durables », plus encore que la crise des otages de 1979. Selon lui, ce jour-là, l'espace politique de l'Iran s’est « éteint » lorsque le régime s'est mis à verser le sang.
« Mais pourquoi les mollahs voudraient-ils détruire leur opposition ? Parce que le régime était menacé par les droits démocratiques que l’OMPI défendait et par le grand soutien public dont il jouissait. »
Bloomfield a écrit : « La vérité est que les mollahs et leurs militants, après avoir pris le pouvoir après la révolution de 1979, ont fini par la trahir. Ils se sont frayé un chemin jusqu'au pouvoir, et depuis ce jour fatidique de juin 1981, ils ont eu recours à la force et à la coercition brutale, et non à la volonté populaire, pour le maintenir. »
Ivan Sascha Sheehan, professeur agrégé et directeur exécutif de l'École des affaires publiques et internationales du Collège des affaires publiques de l'Université de Baltimore, a écrit dans l'avant-propos : « [Bloomfield] présente des révélations et des preuves irréfutables que l'opposition organisée de la République islamique d'Iran, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) et son parlement en exil, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ont été dépeints à tort à Washington durant des années. Un examen attentif des faits confirme cette conclusion et raconte une histoire très différente de celle dont Téhéran est l'auteur et qui a trop souvent été reprise à Washington. »
Michael B. Mukasey, ancien Procureur général des États-Unis, a pour sa part écrit : « [Bloomfield] détruit au moins six mensonges au sujet de l’OMPI... Ces accusations vont de l'étrange – que l’OMPI encourage l'extrémisme enraciné dans le communisme et l'Islam – aux allégations de violence contre les Américains et les Iraniens. »
Le Général James L. Jones, USMC (Ret.), ancien conseiller américain à la sécurité nationale, a quant à lui écrit : « Notre politique de ‘non-action’ a porté un grand préjudice à notre autorité morale nationale en matière de droits humain, permettant tacitement le massacre déclaré (mais sous-estimé) de centaines d'hommes et de femmes innocents sur les ordres des gouvernements irakien et iranien, dans le faux espoir que la persécution de l’OMPI serait une incitation au régime en Iran... Pour nos diplomates et dirigeants élus, ce livre devrait être lu par tous.
Louis J. Freeh, ancien directeur du FBI (Federal Bureau of Investigation), a écrit de son côté : « Il n'y avait aucune base factuelle ou juridique crédible pour inscrire l’OMPI sur la liste des FTO (terroriste) en 1997... l’OMPI a sauvé d'innombrables vies militaires américaines en Irak et a été remerciée et saluée par les hauts responsables militaires américains. »
Bloomfield a également écrit 'The Mujahedin-e Khalq (MEK)-Shackled by a Twisted History' en 2013, un document qui raconte l'histoire du groupe fondé pour résister à la dictature du Chah dans les années 1960.
Le document est disponible auprès de l'Université de Baltimore College of Public Affairs. Une copie en farsi sera bientôt disponible.
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