Une parlementaire du régime iranien, Nahid Tajeddin, alliée du président Hassan Rouhani, a exprimé lundi son inquiétude au sujet des crises actuelles.
« Je pensais à ce que je devrais dire aux jeunes de l’arrière de cette tribune ? Les mêmes jeunes, qui, bien qu’ils représentent 40 % de la population iranienne, étaient pour 25,3 % d’entre eux, au chômage au cours de l’année persane 2017-2018, selon les données du Centre des statistiques », a-t-elle déclaré.
« Je pensais à ce que je devrais dire aux femmes ? Les mêmes femmes qui représentent 50 % de cette société mais dont leur nombre aux postes de direction dans le pays n’a pas encore atteint la barre des 30 % fixée par le bureau du président », a-t-elle ajouté.
« Je pensais à ce que je devrais dire de derrière cette tribune, pour les personnes qui n'ont pas été mentionnées ? De quelle douleur devrions-nous parler qui n’a pas encore été abordée et quel est le remède à toutes ces douleurs », a ajouté Tajeddin. Elle a conclu son discours en évoquant la situation critique des travailleurs iraniens dont le salaire mensuel ne couvre qu’une partie du coût de la vie actuelle.
Tajeddin a également mis en garde contre les querelles entre factions au sein de l’élite politique, mais elle n’a présenté aucune solution au dilemme du régime des mollahs.
Lors de la même session du Majlis (le parlement iranien), Mahmoud Bahmani, ancien gouverneur de la Banque centrale et membre actuel du Majlis, a ajouté à la liste croissante des préoccupations du régime : « À l'heure actuelle, la classe moyenne et les pauvres de la société s'affaiblissent de jour en jour et les profiteurs, les courtiers et les activistes économiques clandestins qui se considèrent au-dessus de la loi sont devenus plus riches et plus audacieux », a-t-il déclaré. « Néanmoins, les ressources et les réserves du pays sont au quatrième rang mondial dans le domaine pétrolier et au deuxième rang dans le secteur gazier et sous un angle général, nous avons [seulement] 1% de la population mondiale et 7 % des ressources naturelles mondiales », a ajouté Bahmani.
« À l'heure actuelle, nous disposons de 700 milliards de dollars de réserves minérales et il n'est pas normal que la classe moyenne et la classe inférieure vivent dans la pauvreté et que certains individus corrompus et profiteurs, …, puissent mettre en danger les moyens de subsistance de la population », a conclu l'ancien gouverneur de la banque centrale d'Iran en session parlementaire ouverte.
En outre, Kamaladdin Pirmoazzen a averti : « La corruption, le népotisme et une distance croissante entre les classes sociales mettent en péril les fondements de la révolution de 1979 et de l'État ». En référence à un exemple de corruption flagrante, il a déclaré : « Je faisais moi-même partie du conseil d’administration du fonds de pension du pays et j’ai vu comment l'élite bénéficiait d'énormes avantages spéciaux via des filiales ». Il a averti : « Plus la distance entre le gouvernement (et l'État) et la population augmente, plus les intérêts du régime sont lésés ». "
Le journal officiel Hamdeli a écrit le 17 juin : « Il ne fait aucun doute que les sanctions auront des répercussions sur les moyens de subsistance de la population ». Puis, on peut lire dans l’article : « Polariser la société, confronter la population pour différentes excuses, les mesures de répression déraisonnables concernant des questions sociales telles que : la décence, la musique, etc.… et les approches totalitaires et biaisées à l'égard des organisations politiques… agiront comme un feu sur la construction de l'intégrité nationale actuelle ».
Le politologue Alizadeh Tabatabaii a mis en garde contre une politique autoritaire. « Vous ne pouvez pas gérer un problème social comme la décence par des mesures physiques ou légales ... Une mauvaise approche face à des problèmes comme la décence fera le jeu de nos adversaires », a-t-il conclu. Tabatabaii est également un allié du président Rouhani.
Source : Stop au Fondamentalisme
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