Les chrétiens en Iran demandent à la communauté internationale de prier pour eux alors que les autorités du régime poursuivent leurs attaques contre le groupe religieux minoritaire.
Dans l'un des incidents les plus récents, des agents du redoutable ministère du renseignement iranien (MOIS) et de EIKO, une organisation contrôlée par le Guide suprême iranien, ont envahi l'église évangélique presbytérienne de Tabriz, le 9 mai, selon le groupe de défense des intérêts du Moyen-Orient (MEC). Le MEC a expliqué que les agents avaient changé les serrures, « arraché la croix » du clocher de l'église, installé du matériel de surveillance et ordonné au marguillier de partir.
Les membres de l'église avaient anticipé des problèmes parce que les pasteurs d'autres congrégations n'avaient pas eu le droit de se rendre à l'église de Tabriz pour un service de culte conjoint de Noël, en décembre, selon plusieurs chrétiens au courant de la situation.
L'église appartient à la dénomination du presbytère assyrien, qui est composée d’Assyriens ethniques. Son bâtiment a été « confisqué » par le « tribunal révolutionnaire » des pasdarans en 2011, mais les chrétiens ont été autorisés à continuer à se rencontrer, à condition que leurs services soient uniquement dispensés en araméen, la langue assyrienne.
D'autres églises n'ont pas eu cette chance. De nombreuses églises en langue farsi en Iran ont fermé entre 2009 et 2012 et leurs dirigeants ont été averti de ne pas organiser de services pour les Persans de souche parlant le farsi, la langue la plus répandue en Iran. D'autres églises ont été officiellement autorisées à continue de fonctionner, mais le MEC a déclaré que le raid du mois dernier montre que « le régime iranien continue d'opprimer l'église et de confisquer ses biens ».
D'autres chrétiens sont également confrontés à la discrimination en Iran. En mars de l’année dernière, des agents d’EIKO ont confisqué le centre de retraite des Assemblées de l’Eglise de Dieu du Jardin de Sharon, affirmant que l’AOG était financé par la CIA en tant que couverture d’espions.
Les responsables iraniens ont nié les actes répréhensibles et prétendu que le gouvernement respectait les droits des minorités religieuses mentionnées dans la Constitution, y compris les Zoroastriens, les Juifs et les Chrétiens, mais leurs actions montrent leur vraie nature.
En effet, de nombreux pasteurs et autres croyants sont en prison uniquement pour avoir pratiqué leur religion, alors que de nombreux convertis chrétiens issus de l'Islam subissent des pressions pour se rétracter ou faire face à de vagues accusations de « sécurité nationale ».
Le MEC et les chrétiens iraniens ont demandé des prières en cette période difficile pour que les chrétiens de toutes les ethnies, de toutes les croyances et de tous les groupes linguistiques, y compris les convertis de l'islam, jouissent de la liberté de religion. Ils ont également demandé aux gens de prier pour que « le Seigneur encourage et réconforte le pasteur et la congrégation de l'Église évangélique de Tabriz et que le régime iranien réponde aux appels nationaux et internationaux en faveur de la protection des minorités religieuses et de leurs biens.
Source : Stop au Fondamentalisme
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