Le prisonnier, Mehrdad Baber Shamsi, a été retrouvé mort dans sa cellule d'isolement à la prison de Birjand, chef-lieu de la province du Khorasan du Sud, dans l'est de l'Iran, quelques heures seulement avant son exécution.
Les circonstances de ce décès, qui a eu lieu mardi 18 juin, sont suspectes.
Les autorités carcérales de Birjand n'ont fourni aucune explication. La famille de Baber Shamsi dont sa mère qui lui avait rendu visite avant la pendaison, a récupéré son corps sans vie.
Selon la famille, le corps de Mehrdad portait de nombreuses marques. Son visage, ses mains, ses jambes et son ventre étaient meurtris et gonflés. La demande de la famille de procéder à une autopsie a été rejetée, les responsables insistant sur le fait qu'il devrait être enterré le plus tôt possible.
La famille de Mehrdad Baber Shamsi a déclaré que son procès avait été inéquitable. Les branches 48 et 49 de la cour suprême avaient déjà révoqué sa peine de mort et il y avait une chance qu’il puisse être exonéré.
Mehrdad Baber Shamsi avait été arrêté sur des accusations liées à la drogue, six mois après avoir découvert de la drogue chez lui et sur la base d'aveux faits par un autre détenu. Mehrdad avait clamé son innocence et pensé qu'il aurait une seconde chance d’interjeter appel.
Ce n'est pas la première fois qu'un prisonnier est tué dans des circonstances suspectes en prison. Il y a quelques jours à peine, le prisonnier politique Alireza Shir-Mohammad-Ali, âgé de 21 ans, a été poignardé à mort par deux détenus dans la Grand pénitencier de Téhéran, le lundi 10 juin 2019.
Il avait été arrêté et placé en détention en juillet 2018. Il avait été condamné à 8 ans de prison pour avoir insulté Khomeiny et Khamenei, les dirigeants des mollahs et pour propagande contre le régime.
Selon une source bien informée, deux prisonniers, condamnés à mort, Mohammadreza Khalilzadeh et Hamidreza Shojazadeh, ont attaqué Alireza Shir-Mohammad-Ali le lundi 10 juin 2019 et l'ont poignardé au moins 40 fois.
Les deux condamnés avaient été recrutés par les autorités carcérales pour provoquer une bagarre dans le quartier où Alireza Shir-Mohammad-Ali et son co-détenu Barzan Mohammadi étaient détenus. Comme prévu, aucun garde n'était dans le quartier lorsque la bagarre a éclaté. Les autorités pénitentiaires avaient déjà débranché les téléphones pour mener à bien leur plan, et ont déclaré que le meurtre résultait d’un affrontement entre détenus.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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