Le 16 juin dernier, Iran Human Rights avait annoncé l’exécution imminente de cinq prisonniers, transférés préalablement en isolement. Les condamnations à mort de cinq détenus, dont une femme, ont été appliquées, mercredi 19 juin 2019 au matin : ils ont été pendus.
La détenue pendue dans la prison de Gohardasht, connue également sous le nom de Rajaï Chahr, est a 89ème femme exécutée sous le mandat de Rouhani depuis 2013.
Fatemeh Nassiri était en prison depuis 11 ans, lorsqu'elle a assumé la responsabilité d'un meurtre commis par son fils. Le 19 juin, elle avait été transférée du quartier 7 de la prison de Qarchak à la prison de Gohardasht pour y être exécutée.
L'homme pendu dans la prison de Gohardasht n'a pas été identifié par son nom. Il a également été accusé du meurtre de sa femme. Il avait été transféré en isolement cellulaire avec un groupe de cinq détenus, dimanche 16 juin 2019, au matin.
Les quatre autres détenus ont été renvoyés dans leurs quartiers. Shahin Sheikhan de la section n°1 de Gohardasht a été pardonné par la famille de la victime et a échappé à la mort. Les trois autres personnes qui n’ont pas été identifiées par leurs noms ont reçu, pendant un certain temps, des familles de victimes.
Trois hommes accusés de viol ont également été pendus à la prison centrale de Bandar Abbas tôt le matin, le mercredi 19 juin 2019, comme l'a rapporté l'agence de presse semi-officielle ISNA.
Selon l'agence de presse de la chaîne de radio et de télévision du régime iranien (Seda va Sima), ils étaient emprisonnés depuis 2014 pour avoir commis un viol.
Les médias officiels iraniens n'ont pas publié d'informations supplémentaires sur les trois hommes exécutés hier à Bandar Abbas.
Selon le rapport annuel 2018 d'Iran HRM, au moins 285 personnes ont été exécutées en 2018, dont 11 en public. Ce chiffre comprend 10 prisonniers politiques et au moins 4 femmes. Six prisonniers ont été exécutés pour des délits commis alors qu’ils n’étaient encore que des mineurs.
Le régime des mollahs en Iran utilise la peine de mort comme un outil pour réprimer et réduire au silence une société mécontente dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté, est au chômage et privée de la liberté d’expression.
L’Iran est le premier détenteur du record du monde d’exécutions par habitant. Plus de 3 600 personnes ont été exécutées en Iran depuis l'entrée en fonction de Rouhani en 2013.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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