mardi 18 juin 2019

Richard Ratcliffe en une grève de la faim pour la libération de sa femme sur le pas de porte de l’Iran à Londres

C’est le quatrième jour de la grève de la faim de Richard Ratcliffe devant l'ambassade d'Iran à Londres et le personnel de l'ambassade a bruyamment repositionné les panneaux de tôle ondulée qu'ils avaient placées derrière lui et a commencé à poncer le bâtiment pour faire disparaître les signes de sa campagne pour la liberté de son épouse emprisonnée.

« Poser de la tôle ondulée peut empêcher l'ambassade de voir Richard, mais ces murs n'empêcheront pas le reste du monde de voir l'injustice qui lui est faite, à sa femme et à toute sa famille », a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Centre pour les droits de l'homme en Iran (CHRI).
Le 15 juin, Ratcliffe a entamé une grève de la faim avec son épouse, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, pour exhorter le pouvoir judiciaire iranien à la libérer de la prison Evine de Téhéran, où elle était accusée d'espionnage (accusation forgée de toutes pièces) depuis avril 2016.
Le CHRI exhorte le gouvernement iranien à répondre aux revendications de la Campagne pour la Libération de Nazanin :
Libérer immédiatement Nazarin Zaghari-Ratcliffe
Permettez-lui immédiatement de recevoir la visite du personnel de l'ambassade britannique à Téhéran afin qu'ils puissent vérifier son état de santé (quelque chose qui lui a été refusé depuis trois ans)
Si Zaghari-Ratcliffe n'est pas libérée dans les prochaines semaines, autorisez Ratcliffe à lui rendre visite en Iran.
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Richard Ratcliffe campe devant l'ambassade d'Iran à Londres et fait une grève de la faim pour la libération de son épouse, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, depuis le 15 juin 2019.
« Le traitement que le gouvernement iranien réserve à Nazanin, Richard et à leur jeune enfant est cruel et inhumain », a déclaré Ghaemi. « Il est temps pour eux de mettre fin à cette injustice ».
Lors d'une visite à ses parents à Téhéran avec sa fille de 22 mois, en avril 2016, Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée par les services du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) et condamnée à cinq ans de prison sur la base d’accusations d'espionnage non précisées.
L’employée de l'association Thomson Reuters Foundation, Nazarin Zaghari-Ratcliffe, est éligible à la libération depuis novembre 2017, en application de l'article 58 du code pénal islamique iranien, qui dispose que les tribunaux peuvent rendre une ordonnance de libération conditionnelle lorsqu'un détenu a purgé un tiers de sa peine.
En juillet 2018, un juge aurait déclaré à Zaghari-Ratcliffe qu'elle était retenue par le gouvernement iranien comme une monnaie d'échange pour convaincre Londres de payer une vieille dette à Téhéran.
« Le gouvernement Rouhani est à la hauteur depuis trois ans, alors que les pasdarans et le système judiciaire ont déchiré cette famille » a déclaré Ghaemi.
« Mme Zaghari-Ratcliffe est en prison pour des raisons politiques qui n'ont rien à voir avec elle », a-t-il ajouté. « Il y a longtemps qu’elle aurait du être libérée ».
En juin 2019, on compte au moins onze ressortissants ou ayant une double nationalité ou des citoyens iraniens résidant à l'étranger, emprisonnés en Iran.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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