CSDHI - L'Iran perfectionne ses actes de répression, de tortures, d'exécutions arbitaires (dont les mineurs délinquants font les frais), de maltraitance de ses prisonniers, faisant de ce pays, un symbole de terreur. Dans une affaire choquante de violation des droits humains, Ameneh Zaheri Sari, une prisonnière politique iranienne, étudiante diplômée en comptabilité, est actuellement incarcérée à la prison de Sepidar d'Ahwaz. Elle aurait été privée de soins médicaux.
Les autorités pénitentiaires l'auraient empêchée de se faire soigner dans un hôpital situé à l'extérieur de la prison et la structure hospitalière de la prison n'est pas en mesure de prendre en charge cette jeune femme.
Ameneh souffre d’œdèmes sur plusieurs parties de son corps. Cette maladie est inconnue des médecins de la clinique de la prison. Elle a demandé à être transférée dans un hôpital situé à l'extérieur de la prison pour des examens complémentaires et diagnostiquer correctement ce dont elle souffre. Les autorités pénitentiaires ont rejeté sa demande. Selon les médecins de la prison, elle a besoin de soins médicaux immédiats et de traitements qu'ils ne peuvent pas lui apporter, mais les autorités pénitentiaires ne tiennent pas compte de leurs recommandations.
La famille de Mme Zaheri a réuni 300 millions de tomans (plus de 61 950 €) pour payer sa caution, afin de faciliter son transfert dans un hôpital extérieur, mais les responsables de la prison de Sepidar rejettent la garantie de paiement, laissant cette jeune femme souffrir.
Son père, Ameneh Zaheri Sari, et son frère faisaient partie des centaines de personnes arrêtées en novembre 2018 dans la province du Khouzistan et impliquées dans une manifestation qui s'est transformée en un affrontement meurtrier. Sa famille et ses amis sont extrêmement inquiets et disent que sa santé se détériore chaque jour.
Philip Luther, directeur de la recherche au Moyen-Orient et en Afrique du Sud à Amnesty International, est profondément préoccupé. « L'ampleur des arrestations au cours des dernières semaines est extrêmement alarmante », a-t-il déclaré. « Le moment choisi semble indiquer que les autorités iraniennes utilisent l'attaque d'Ahwaz comme une excuse pour frapper les membres de la minorité ethnique arabe ahwazi, y compris la société civile et les militants politiques, afin d'écraser la dissidence dans la province du Khouzistan ».
Des militants politiques et des défenseurs des droits des minorités figurent parmi les personnes arrêtées. De même, des militants de plusieurs villes et villages, notamment Ahwaz, Hamidiyeh, Khorramshahr et Shush, ont été arrêtés récemment.
Un autre cas de violation des droits a lieu actuellement à la prison de Mahabad, dans le nord de l'Iran, où le mineur délinquant, Danial Aeinulabedin, a été condamné à mort pour un crime qu'il aurait commis à l'âge de 17 ans.
Selon un proche parent de Danial, une source non officielle a annoncé à la famille que Danial serait exécuté après le ramadan, selon l'organisation iranienne des droits humains. Le Ramadan a pris fin le 4 juin dernier.
Danial et trois autres personnes ont été inculpées du meurtre d'un homme qui s’appelait Sadegh Barmaki, le 22 septembre 2017. La cour suprême iranienne a confirmé l’exécution en dépit des lacunes considérables qui entourent l’affaire. Sa famille insiste sur le fait que Danial est innocent et qu'il n'a commis aucun crime. De plus, Danial avait 17 ans au moment du meurtre présumé. Amnesty International a appelé à de nombreuses reprises les autorités du régime iranien à respecter leurs obligations en vertu du droit international consistant à ne pas exécuter de mineurs. Selon des informations, en 2018, l’Iran a exécuté sept personnes pour des crimes qu’ils auraient commis dans leur enfance.
L’Iran est l’un des cinq pays à exécuter des mineurs.
Le code pénal iranien a été modifié en 2013 pour interdire l'exécution d'enfants délinquants. L'article 91 du code pénal modifié autorise les juges à ne pas prononcer de peine de mort contre une personne trop jeune pour comprendre la nature et les conséquences du crime commis à l'époque.
Cependant, les tribunaux iraniens ont continué à exécuter des enfants, même après l'entrée en vigueur de ces amendements devenus loi.
Source : Stop au Fondamentalisme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire