Selon certaines informations très récentes, reçues d’Iran, plusieurs prisonniers des prisons d'Oroumieh, de Qezel Hessar et de Khorramabad sont soupçonnés d'avoir contracté le coronavirus.
Il a également été signalé des cas que l’on suspecte d’avoir contracté le coronavirus dans la prison centrale de Karaj et les visites sont interdites. Les prisonniers politiques et d’opinion ont été transférés dans le quartier des travailleurs et leur quartier a été transformé en quarantaine pour les détenus que l’on soupçonne avoir contracté le coronavirus. Il semble que la proximité de ce quartier avec le dispensaire de la prison ait été à l’origine de cette décision.
Compte tenu de l'espace fermé de la prison, de l'alimentation inadéquate, du manque de soins médicaux et de santé, et des cellules surpeuplées, les familles sont préoccupées par les nouvelles de cas suspects dans certaines prisons.
Dans certaines prisons, notamment celles de Sanandaj (capitale du Kurdistan iranien à l'ouest) et de Khorramabad (capitale de la province du Lorestan à l'ouest), les prisonniers ont demandé à recevoir les soins médicaux nécessaires. Ils ont en outre demandé aux autorités pénitentiaires de mettre en quarantaine les détenus suspects. Ils ont menacé de faire une grève de la faim si les autorités pénitentiaires continuaient de négliger la situation.
Il règne une atmosphère de panique dans de nombreuses prisons iraniennes, notamment les prisons de Tabriz et de Karaj et la prison d'Evin à Téhéran.
Par ailleurs, un détenu de 44 ans est mort dans le pénitencier du Grand Téhéran (GTP), selon l'agence de presse gouvernementale ROKNA. Hamid-Reza, qui était suspecté d'avoir contracté le coronavirus, n'a pas été envoyé à l'hôpital pour recevoir un traitement médical adéquat. Hamid-Reza, reconnu coupable d'un délit financier, présentait les symptômes d'un rhume. Après quelques jours, il s'est mis à tousser, puis il a perdu la vie en détention.
Kianoush Jahanpour, chef du centre de relations publiques du ministère de la Santé, a déclaré à ce sujet : « Nous n'avons reçu jusqu'à présent aucune information particulière sur le diagnostic définitif de cette maladie en prison. Mais ce problème n'est pas improbable. »
Mme Sedigheh Malekifar, épouse de l'enseignant militant Hashem Khastar qui est incarcéré à la prison de Mashhad, a écrit mardi une lettre au responsable de la magistrature mettant en garde contre « l'apparition de cette dangereuse maladie parmi les prisonniers. »
Fatemeh Shirzad, sœur du prisonnier politique Saeed Shirzad détenu dans la prison Gohardasht de Karaj, a tweeté sur le risque élevé de propagation du coronavirus dans les prisons. S'adressant au chef du pouvoir judiciaire Ebrahim Raisi, elle a écrit : « M. Raisi, pensez aussi aux prisonniers. Si le coronavirus se propage dans les prisons, ce serait un désastre. Mon frère, Saeed Shirzad, souffre de complications rénales. La vie d'autres détenus malades serait également en danger s'ils contractaient le virus. »
Entre-temps, des prisonnières politiques incarcérées dans le quartier des femmes de la prison d’Evine ont également écrit une lettre demandant l’annulation temporaire de leurs visites.
Les militants civils de Tabriz ont également exprimé leur inquiétude face à l’apparition du virus Covid-19 dans la prison centrale de Tabriz.
Source : Iran HRM
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