CSDHI - Niloufar Bayani, une écologiste purgeant une peine de 10 ans d'emprisonnement pour collaboration avec les États-Unis, affirme qu'elle a subi de brutales tortures psychologiques et physiques de la part de ses interrogateurs.
Le premier vice-président de l'Iran a déclaré mercredi qu'il n'était pas au courant des révélations sur les tortures subies par une écologiste en prison, de la part de ses interrogateurs, mais il a dit qu'il en discuterait lors de la réunion du cabinet dimanche.
Es'haq Jahangiri a fait ce commentaire en réponse à la question d'un journaliste en marge d'une réunion du Cabinet mercredi 19 février 2020.
Interrogé sur la révélation par Niloufar Bayani des tortures psychologiques et physiques brutales qu'elle a subies de la part de ses interrogateurs, Jahangiri a déclaré que si nécessaire, le gouvernement désignera également des personnes pour discuter de l'affaire avec le président de la cour suprême.
Le pouvoir judiciaire iranien est dominé par les extrémistes et le gouvernement et le pouvoir judiciaire sont souvent en désaccord sur un large éventail de questions.
Bayani, ancienne représentante du Programme des Nations unies pour l'environnement en Iran, est en détention depuis son arrestation en février 2018. La Cour d'appel a confirmé la peine de 10 ans d'emprisonnement prononcée à son encontre par un tribunal révolutionnaire pour avoir « agi contre la sécurité nationale » et « collaboration avec les États-Unis ».
Dans des lettres sorties clandestinement de la prison, Niloufar Bayani, l'une des huit environnementalistes dont les condamnations ont été confirmées mardi 18 février par la cour d'appel d’Iran, a parlé en détail des tortures qu'elle a endurées.
Selon la BBC persane, qui est entrée en possession de lettres et de documents que Bayani a réussi à faire sortir de prison, elle a adressé des pétitions aux hauts responsables du pays, y compris au président de la Cour suprême et même au Guide suprême lui-même, mais cela n'a fait qu'accroître l'audace de ses tortionnaires qui la menaçaient souvent de viol.
La révélation par Bayani de sa situation a provoqué un tollé général en Iran et parmi les expatriés iraniens. Les utilisateurs des médias sociaux ont largement condamné le régime et son système judiciaire pour avoir permis que de telles tortures aient lieu dans ses prisons.
Ils ont également condamné le premier vice-président et d'autres responsables du gouvernement pour avoir ignoré ou fait semblant d'ignorer et de ne pas avoir été informés sur des questions importantes pour le public, notamment les allégations de torture et de menaces d'agression sexuelle de Bayani.
Source : Radio Farda
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire