Un groupe iranien des droits humains a rapporté aujourd’hui, mardi 25 février 2020, qu'un tribunal avait condamné cinq manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 à trente ans de prison au total, ainsi qu’au fouet et l'exil.
Les autorités iraniennes n'ont pas annoncé officiellement le nombre de personnes arrêtées lors des manifestations de novembre. On ne sait pas non plus combien de manifestants arrêtés sont toujours détenus. Certains manifestants ont cependant été jugés dans diverses régions.
Une augmentation, du jour au lendemain, des prix de l'essence (multipliés par trois) en novembre 2019 a déclenché une vague de protestations qui s'est rapidement transformée en troubles contre la République islamique dans 29 des 31 provinces d'Iran.
L'agence de presse des activistes des droits de l'homme (HRANA) a rapporté la semaine dernière qu'un juge notoire du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait condamné à mort trois manifestants du soulèvement de novembre 2019.
Selon les enquêtes de Radio Farda sur des annonces distinctes faites par les autorités locales, au moins 8 000 personnes ont été arrêtées pendant les manifestations.
Selon le Centre Abdorrahman Boroumand pour les droits humains en Iran, la section 10 du tribunal pénal de Sharhriar a condamné Mohammad Eqbali Galhin, 29 ans, pour « destruction de biens publics », « trouble à l'ordre public » à 11 ans en prison, 74 coups de fouet et un an d'exil à Rask, une ville de la province du Sistan-Baloutchistan.
Un autre tribunal, la section 36 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, a condamné Samira Hadian, également arrêtée lors des manifestations du 20 novembre 2019, à huit ans de prison.
Gita Horr, 28 ans, arrêtée le 20 novembre 2019, a été condamnée à six ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale et internationale » et « propagande contre le système » par le tribunal révolutionnaire. Un autre accusé, Mozhgan Eskandari, 51 ans, a été condamné à trois ans de prison pour « collusion en raison de sa présence à des rassemblements illégaux. »
Le cinquième de la liste publiée par le Centre Abdorrahman Boroumand est Mohamed Hejazifar, 36 ans, condamné à 18 mois pour « ralliement et collusion contre le système » et « insulte du président » par le tribunal révolutionnaire de Shahriyar.
Source : Radio Farda
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