CNRI Femmes – Un groupe de prisonnières politiques de la prison d’Evine en Iran a appelé dans une déclaration au boycott des élections du régime. Elles ont rappelé leur engagement et leur unité avec les martyrs du soulèvement en boycottant les élections.
Dans leur déclaration, ces prisonnières politiques mentionnent la tyrannie du guide suprême et écrivent que dès le premier jour, le peuple iranien a été privé de sa liberté et de son vote. En répétant le mot « élection », le régime tente de se donner une façade démocratique.
La déclaration dit : « Depuis le jour où l’Assemblée des experts a été formée pour protéger la dictature religieuse absolue du guide suprême au lieu de l’Assemblée constituante avec les élections libres du peuple iranien, le droit à la souveraineté et à l’élection du peuple iranien ont été volés.
L’Assemblée consultative islamique (parlement) a été formée, avec l’élimination préalable de tous les groupes politiques, à l’exception du cercle étroit du pouvoir totalitaire.
Comme nous le voyons maintenant, ce n’est pas une institution démocratique mais un élément totalement antihumain et au service total de la dictature qui dirige l’Iran et qui n’a aucune utilité. Comme le confirment toutes les lois adoptées. »
Elles évoquent la crainte des autorités de voir ce scrutin boycotté et rappellent les récents soulèvements : « Dans la crainte d’un boycott électoral à l’échelle nationale, les responsables gouvernementaux entrent en scène les uns après les autres et invitent publiquement les gens à aller voter. Mais le peuple iranien a déclaré son vote véritable et irréversible dès janvier 2018 – jusqu’au soulèvement sanglant de novembre 2019 – en mourant dans les rues.
Ce régime réactionnaire et médiéval s’est opposé à la volonté du peuple et à son vote dans les rues, causant la mort de 1 500 personnes en très peu de temps, ce qui est une ignominie de plus qui vient grossir le casier judiciaire du régime.
Ce régime et ses élections ne sont basés que sur le sang de millions de jeunes innocents. Mais le peuple iranien ne permettra pas qu’une seule goutte de sang injustement versé reste sans réponse. Il est de notre devoir de rester dans le vrai camp de la souveraineté populaire.
Toute personne qui se rendra aux urnes, verra son empreinte digitale enregistrée sur la gâchette qui tire sur la jeunesse, et ce sera un signe de soutien au pouvoir et à ses crimes.
Le boycott et le rejet de l’élection est l’engagement du peuple iranien envers ses martyrs, en particulier les martyrs du récent soulèvement ».
Les noms des signataires sont les suivants :
Yasaman Aryani, Neda Ashtiani, Raheleh Ahmadi, Maryam Akbari-Monfared, Leila Hosseinzadeh, Soheila Hejab, Atena Daemi, Sepideh Farhan, Monireh Arab-Shahi, Saba Kord-Afshari, Neda Naji, Samaneh Norouz-Moradi
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