par Mansoureh Galestan
La farce des élections législatives du régime iranien, qui se sont tenues vendredi, ont fait l’objet d’un boycott général sans précédent. Ce boycott a déjoué les tentatives du régime pour légitimer le pouvoir obscurantiste des mollahs et présenter une façade démocratique chimérique.
Après deux jours de confusion totale dans le processus de « fabrication » des résultats, Abdolreza Rahmani Fazli, ministre de l'Intérieur, a annoncé que 42,5% avaient voté. Même ce chiffre complètement faux montre une baisse de 20% par rapport aux élections de 2016.
"Compte tenu de la situation politique et de problèmes tels que l'écrasement de l'avion de ligne (ukrainien), les incidents de novembre et janvier et d'autres circonstances, ce niveau de participation de la population est totalement acceptable", a-t-il déclaré. Les propos de Rahmani Fazli confirment le rejet du régime par peuple iranien.
Ce boycott a été notamment une réponse positive à l'appel lancé par Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). "Le peuple iranien a voté lors des soulèvements de novembre 2019 et janvier 2020 avec ses slogans de « à bas le principe du guide suprême » et « à bas Khamenei », avait-elle déclaré.
Cet appel a été suivi de diverses activités par les Unités de résistance, un réseau affilié à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), dans le pays. Il y a eu également de nombreuses manifestations contre les élections truquées, comme celle des étudiants de l'Université des sciences et de la technologie de Téhéran mardi. Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «Nous ne voterons ni ne boycotterons, nous serons dans la rue» et «La colère du peuple est la mesure». Ils ont également rendu hommage aux martyrs des manifestations récentes en Iran.
Depuis la répression brutale du régime contre les manifestations à l'échelle nationale en Iran en novembre 2019, le meurtre de plus de 1500 manifestants et la crise sociale et économique croissante, en raison du pillage par le régime des richesses du pays pour poursuivre une politique belliciste au Moyen-Orient et du globe, le conflit entre le peuple et le régime a atteint un point irréversible.
Plus de 80% des nouveaux soi-disant députés sont des loyalistes de Khamenei. Ce sont pour la plupart des Gardiens de la révolution (CGRI), des criminels impliqués dans la répression, l'exportation du terrorisme et du bellicisme. Mohammad Baqer Qalibaf, le principal candidat de Téhéran, se prépare à devenir président du Parlement. Il faisait partie des commandants des pasdaran pendant la guerre antipatriotique Iran-Irak, commandant de l’armée de l’air des pasdaran, des Forces de sécurité de l’État et ancien maire de Téhéran.
En résumé, malgré la fabrication de chiffres et la prise de toutes les mesures nécessaires pour prolonger la vie du régime, ce dernier est voué à être renversé par le peuple iranien, qui considère le changement de régime comme la seule solution à la crise socio-économique.
Comme l’a déclaré Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI: «En boycottant cette mascarade, plus de 90% du peuple iranien ont voté pour le renversement du fascisme religieux au pouvoir et a confirmé le slogan des Unités de la résistance : « mon vote est le renversement ». Cette défaite écrasante ne fera qu’aggraver les querelles internes des mollahs et leur impasse mortelle, accélérant leur renversement par le peuple iranien et la Résistance ».
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