CSDHI - Trois mois après les manifestations de l'Iran en novembre 2019, les autorités judiciaires iraniennes n'ont pas encore communiqué le nombre de personnes arrêtées, ni leur lieu de détention, mais elles jugent et prononcent des peines contre un certain nombre d'entre elles.
Mardi 18 février, en réponse à une question concernant les conditions de détention des personnes arrêtées lors des manifestations de novembre, le porte-parole judiciaire Gholam Hossein Esma'ili a annoncé : « Dans un certain nombre de cas, les principaux émeutiers de Téhéran, d’Ispahan, de Chiraz et du Khouzistan, ont été jugés et des verdicts préliminaires ont été rendus contre eux. Leurs affaires passent par la phase de révision. »
Le pouvoir judiciaire iranien a prononcé de lourdes peines de prison et de flagellation contre un certain nombre de manifestants arrêtés lors des manifestations nationales en novembre 2019.
Gita Horr, arrêtée le 21 novembre 2019 par des agents des services de renseignement, est actuellement détenue à la prison Qarchak de Varamin. Elle a été condamnée à six ans de prison par la section 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran ; cinq ans pour « réunion et collusion contre la sécurité nationale » et un an pour « propagande contre l'État ».
Selon l'article 134 de la loi sur la répression islamique, la peine maximale, à savoir les cinq ans, va être appliquée.
Siamak Moghimi Momeni, 18 ans, a été jugé par la section 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Arrêté en novembre 2019, M. Momeni a été condamné à 10 ans de prison pour « réunion et collusion », « propagande contre l'État » et « insulte de Khamenei et Rouhani. »
Milad Arsanjani, 31 ans, a été condamné à cinq ans par la chambre 1 de la cour de Shahriar, dans le sud de Téhéran, pour « rassemblement et collusion contre l'État », et « insulte de Khamenei et Rouhani. »
Kianoush Jamali, 27 ans, a été arrêté le 19 novembre 2019 par des pasdarans de Sarallah. Il a été jugé par la section 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran et condamné à 7 ans et demi de prison pour « réunion et collusion contre l’État » et « insulte de Khamenei et Rouhani. »
Mohammad Eghbali Golhin, 29 ans, qui travaillait dans un magasin de restauration rapide, a été arrêté le 19 novembre 2019 par des pasdarans de Sarallah à Andisheh - Karaj. Il a été jugé par la section 10 du tribunal pénal de Shahriar pour « destruction de biens publics », « perturbation de l'ordre et du calme publics » et « affrontement avec des agents du Bassidj ». Il a été condamné à un total de 11 ans de prison, 74 coups de fouet et un an d'exil à Rask, un village désert de la province du Sistan-Baloutchistan.
Ali Nanvaii, étudiant à l'Université de Téhéran, a été arrêté le 18 novembre 2019 par des agents du renseignement alors qu'il quittait l'université. Il a été jugé par le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « réunion et collusion contre l'État » et « perturbation de l'ordre public » et condamné à six ans de prison et 74 coups de fouet. Sa peine a été suspendue pour deux ans. Selon ce verdict, M. Nanvaii doit écrire à partir de trois livres désignés par le tribunal : « Le garçon qui vend du Falafel », « le pied laissé derrière » et « trois minutes le jour du jugement. »
Abolfazl Maghsoudi, 18 ans, ouvrier d'une maçonnerie en pierre, a été arrêté le 17 novembre 2019 à Pardis, Karaj, par des agents de la police du renseignement. Une fois ses poursuites engagées, il a été transféré au Grand pénitencier de Téhéran. Il fait face à l'accusation de « perturbation de l'ordre public ». Les autorités judiciaires se sont opposées à la réduction de sa caution de 500 millions de tomans, et sa famille n'a pas les moyens de payer la caution. Ainsi, il continue de rester dans le Grand Pénitencier de Téhéran parmi des criminels dangereux et âgés.
Source : Iran HRM
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