Javaid Rehman, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, a déclaré être "choqué" par le nombre de décès, de blessures graves et de mauvais traitements infligés aux personnes détenues pendant les manifestations de novembre 2019.
Les manifestations à l'échelle nationale contre le régime en Iran ont éclaté en novembre, à la suite de la hausse des prix du carburant. Selon des rapports publiés à l'époque par l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), les forces de sécurité du régime ont tué plus de 1500 manifestants, arrêté 12 000 et blessé 4 000 autres.
D'autres rapports publiés par l'OMPI et des groupes de défense des droits tels que Amnesty International et Iran HRM, ont confirmé que le régime iranien avait utilisé la violence et la torture contre les manifestants détenus.
À cet égard, M. Rehman a écrit dans son rapport publié le 19 février 2020: «Selon les informations, les détenus sont torturés ou subissent d'autres formes de mauvais traitements, parfois pour leur extorquer des aveux forcés.»
"Il y a également des informations faisant état du refus de traitement médical, notamment pour des blessures causées par un recours excessif à la force par les forces de sécurité. Certains détenus sont détenus au secret ou ont fait l'objet de disparitions forcées", a-t-il ajouté.
M. Rehman a également souligné qu'il était "préoccupé par les informations selon lesquelles des familles de personnes tuées par les forces de sécurité auraient été menacées pour ne pas s'exprimer".
Javaid Rehman a écrit dans son rapport que dans les jours qui ont suivi les manifestations, des images et des reportages sont apparus qui ont démontré les méthodes brutales des forces de sécurité, notamment le tir direct sur des citoyens non armés.
Un des membres de la commission parlementaire des affaires étrangères et du renseignement avait admis que plus de 7 000 manifestants avaient été arrêtés. Ils ont été détenus dans des endroits surpeuplés sans avoir accès à leurs avocats. Ils sont torturés et maltraités et soumis à des pressions pour faire des aveux forcés.
Le nouveau rapport de Javaid Rehman a été compilé en vertu de la résolution 74/167 de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) et devrait être présenté à la réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies le 9 mars 2020.
Javiad Rehman a également exhorté le régime iranien à libérer tous les manifestants arrêtés en novembre 2019 et à informer immédiatement leurs familles de leurs conditions et de leur sort.
M. Rehman a également évoqué l'exécution de mineurs, les conditions déplorables dans les centres de détention, le recours à la force meurtrière et la violence contre les minorités ethniques et religieuses, les pendaisons publiques, le meurtre de porteurs frontaliers dans les provinces du Kurdistan et du Sistan Baluchestan et la discrimination à l'égard des femmes.
Le rapport de Javid Rehman souligne une fois de plus la nécessité urgente pour la communauté internationale de prendre des mesures pour faire cesser les violations des droits de l'homme en Iran.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a demandé à plusieurs reprises au Secrétaire général de l'ONU «d'envoyer une mission internationale d'établissement des faits en Iran pour enquêter sur les conditions de décès et les blessures des manifestants en Iran et visitez les prisons iraniennes. »
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