CSDHI - Des journalistes de la télévision se tiennent au milieu de l'épave après qu'un avion ukrainien transportant 176 passagers s'est écrasé près de l'aéroport Imam Khomeini dans la capitale iranienne à Téhéran, tôt le matin du 8 janvier 2020, tuant tout le monde à bord.
Le mari en deuil d'une femme tuée lorsque les pasdarans ont abattu un avion de ligne le 8 janvier au-dessus de Téhéran, a déclaré que des agents du ministère du renseignement ont convoqué les familles des victimes et les ont « menacées. »
Sur sa page Instagram, Javad Soleimani a déclaré lundi 2 mars que les agents du renseignement de la République islamique avaient ordonné aux proches endeuillés de garder le silence sur la tragédie sinon il y aurait des conséquences.
L'épouse de Soleimani, Elnaz Nabiyi, 31 ans, a été tuée avec 175 autres personnes à bord lorsque les pasdarans ont abattu un Boeing 737 exploité par Ukraine International Airlines (UIA).
Quiconque porte plainte pour la tragédie a été menacé, a réitéré Soleimani sur sa page Instagram, ajoutant : « Ils ont dit aux proches de garder le silence, ou de s’attendre aux conséquences qu’a subi le père de Pouya Bakhtiari. »
Pouya Bakhtiari, 27 ans, a reçu une balle dans la tête lors des rassemblements de la mi-novembre 2019 contre la République islamique en Iran. Quelques jours après la mort de Pouya Bakhtiari, ses parents et plusieurs proches parents ont été arrêtés.
Les agents du ministère du renseignement et de la redoutable organisation du renseignement des pasdarans les ont menacés de s'abstenir d’organiser un mémorial pour leur jeune fils.
Depuis leur libération le 24 janvier, ils ont préféré rester dans l'ombre.
Soleimani a également déclaré : « Le père d'une des victimes a été forcé de participer à une interview, tandis que les agents du renseignement ont menacé la mère d'une autre victime ».
Selon M. Soleimani, les agents du ministère du renseignement et de l'organisation du renseignement des pasdarans sont en concurrence pour faire taire les proches des victimes de la tragédie.
Entre-temps, M. Soleimani a promis de divulguer davantage d'informations sur les tribulations des proches.
Soleimani, étudiant de troisième cycle à l'Alberta School of Business au Canada, a fui l'Iran après que les services du renseignement de la République islamique l'aient convoqué pour ses critiques à l'égard des institutions politiques et militaires du pays.
« J'ai décidé de quitter le pays dès que possible parce que je n'étais pas le genre de personne à se rendre à leur bureau et à m'excuser pour mes critiques. J'ai donc décidé de quitter l'Iran immédiatement et d'être la voix des victimes et de leurs familles », a déclaré M. Soleimani dans une interview accordée le 30 janvier 2020 au réseau d'information canadien CBC.
Source : Radio Farda
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