50 femmes infectées par le coronavirus dans une prison iranienne

CSDHI - Au moins 50 femmes ont été infectées par le coronavirus dans la prison de Sepidar dans la ville d'Ahwaz, située dans la province du Khouzistan en Iran.

Les femmes ont été mises en quarantaine après avoir été infectées par le virus et elles souffrent de symptômes tels que la fièvre et la toux. D'autres détenues présentent également des symptômes similaires au rhume.

Le médecin de la prison est également malade et il n'y a personne pour soigner les patients. Les prisonnières n'ont aucun médicament.

Les autorités pénitentiaires ont refusé de prendre les médicaments des détenus donnés par leurs familles et de les leur transmettre.

Certaines familles de détenues ont fourni des médicaments, mais les responsables de la prison ont refusé de prendre les médicaments et de les donner aux prisonnières.

Selon certaines informations, les autorités ont gardé le silence sur la propagation de l'épidémie parmi les détenues de cet établissement et ne rendent pas compte de leur état. Par conséquent, les vies de nombreuses prisonnières dans ce centre sont gravement menacées.

Les prisonnières atteintes par le Covid-19 sont maintenant mises en quarantaine dans une cellule qui n'est séparée du reste des services que par quelques barreaux.

La zone pour prendre l’air est la même pour les prisonnières infectées et les autres.

Alors que l'infection et le nombre de morts dues au nouveau coronavirus continuent d'augmenter en Iran, les prisons sont particulièrement touchées, le régime s'abstenant intentionnellement de fournir aux détenu(e)s les moyens de se protéger contre le virus.

Au cours des deux derniers mois, des milliers de détenu(e)s dans plusieurs prisons du pays, y compris à la prison de Sepidar, ont organisé des manifestations car ils ont peur de contracter le coronavirus, ce qui a provoqué des réponses meurtrières de la part des gardiens de prison et des forces de sécurité du régime.

Pendant ce temps, de nombreux prisonniers ont organisé des grèves de la faim pour protester contre le refus des autorités de répondre à leurs demandes de libération, de tests dans les prisons, de fourniture de produits et d'installations sanitaires adéquats et de mise en quarantaine des prisonniers suspectés être infectés.

Source : Iran HRM