mardi 7 juillet 2020

Préoccupations concernant les « émeutes urbaines » de l'été 2020


manifestations iranCSDHI - Ces jours-ci, la situation volatile de la société iranienne et la haine du peuple contre le gouvernement et les différentes factions sont des sujets de discussion et d'enquête pour les médias iraniens, qui craignent des émeutes.

Des problèmes tels que le prix élevé des maisons, du pain, des œufs et d'autres produits de première nécessité, ainsi que l'incompétence des autorités du régime des mollahs à contenir le nouveau coronavirus, ont accablé la population.
Soulignant la flambée des prix et les difficultés actuelles, le quotidien Eghtesad-e Saramad, affilié aux « conservateurs », a versé des larmes de crocodile pour les pauvres et les démunis et leur a souhaité « un peu d'air frais pour vivre ».
« Le taux de change du dollar américain a atteint 210 000 rials, une pièce d'or coûte 100 millions de rials, et un carton d'œufs est vendu à 400 000 rials. Le nouveau coronavirus se répand de façon débridée, et le pays est fréquemment secoué par des explosions... Le pays vit des jours étranges ; des explosions bizarres dans tous les domaines de la vie... Pourquoi le gouvernement semble-t-il perdre le contrôle de tout ? Les gens demandent ce que fait le président. Que font les ministres ? Ce sont des questions très simples, mais pourquoi ne peut-on pas y répondre », a demandé le quotidien Eghtesad-e Saramad, le 5 juillet.
Ce quotidien attribue les problèmes du pays à l'administration du président Hassan Rouhani pour aider le Guide suprême Ali Khamenei à esquiver les conséquences des crises actuelles. Cependant, tout le monde sait qu'il n'y a qu'un seul décideur en Iran, et c'est Ali Khamenei. A cet égard, le même jour, le ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a défendu la politique nucléaire de son gouvernement et a estimé que le Guide suprême avait approuvé toutes les décisions dans le secteur nucléaire.
Par conséquent, « ce volume d'insuffisance dans les secteurs ordinaires » est étrange - contrairement aux commentaires quotidiens – et il est la conséquence naturelle de 41 ans d'échecs économiques, de corruption systématique et de gaspillage des ressources nationales pour des projets coûteux et inutiles dans le pays et à l'étranger. Cependant, le quotidien a décrit avec justesse la situation dans laquelle se trouve le pays comme un « malheur » qui ronge et courbe l'âme de la nation.
En fin de compte, le quotidien souligne le désespoir total et les défections croissantes des forces loyales à la République islamique. « Même les esprits les plus sains sont parfois trompés. Que s'est-il passé ? Que se passe-t-il ? », Eghtesad-e Saramad a soulevé la question en réponse au statu quo.
En fait, le gouvernement iranien a gaspillé toute la capacité du pays à surmonter diverses crises. Dans ce contexte, les ayatollahs ne peuvent ni ne veulent sauver la société de catastrophes socio-économiques à couper le souffle et font face à un taux croissant de protestations sociales.
« Le gouvernement s'inquiète des probables émeutes urbaines de l'été 2020. Nous devrions être inquiets en raison de la pauvreté croissante, de l'épidémie du coronavirus et de la population pauvre du pays dont les problèmes restent sans solution. Plusieurs responsables et publications affiliés à la faction de Khamenei ont également lancé cet avertissement », a écrit le quotidien Mostaghel, le 5 juillet.
L'année dernière, le Centre stratégique présidentiel a prévu et énuméré près de 100 crises qui attendent le pays. À cet égard, l'auteur du quotidien Mostaghel a écrit : « Compte tenu de l'augmentation des problèmes de vie, culturels, sociaux et environnementaux, le peuple ne peut pas avoir une vie saine. »
Par ailleurs, l'ancien commandant des gardiens de la révolution (les pasdarans), Alireza Alavi-Tabar, qui s'est présenté comme un réformateur et l'avocat de Rouhani, a tiré la sonnette d'alarme sur un « avenir inquiétant » pour le gouvernement. Il a ouvertement exprimé ses inquiétudes concernant « l'aliénation sociale et la colère politique ».
« Si la situation actuelle continue, les gens se soulèveront et le gouvernement fera face à une révolution ou s'effondrera ce que nous devrions à tout prix empêcher » a-t-il déclaré, selon un article du 28 juin sur le site Etemad Online.
Source : Iran Focus (sire anglais)

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