mardi 7 juillet 2020

Un manifestant de novembre 2019 emprisonné tente de se suicider


manifestants penitencier grand téhéran iranCSDHI -La pression physique et mentale exercée sur un prisonnier a été telle que celui-ci a fait une tentative de suicide au pénitencier du Grand Téhéran. Le 4 juillet, Siamak Moghimi a tenté de se suicider en se coupant les veines des poignets. Ses compagnons de cellule l'ont trouvé allongé dans une mare de sang dans la salle de bain et l'ont emmené à la clinique de la prison. Il a été ramené dans son quartier après un rapide examen médical.

Siamak Moghimi, 25 ans, a déjà fait cinq tentatives de suicide depuis qu’il a été condamné à mort pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019 contre la forte hausse du prix de l'essence.
Siamak Moghimi rentrait chez lui après son travail lorsque du gaz lacrymogène a été projeté sur lui, les autorités ayant eu recours à la violence contre la population pour écraser la dissidence en novembre 2019.
Il a été arrêté et conduit au siège de la police de Shahriar. Puis il a été transféré au département du renseignement de Shahriar, où il a été battu pendant l'interrogatoire.
Il a ensuite été emmené au pénitencier du Grand Téhéran.
En mars, il a été condamné à 10 ans de prison pour « rassemblement et collusion », « propagande contre l'État » et « insulte à Khamenei et Rouhani ».
Mais les autorités lui ont dit plus tard qu'elles avaient fait une erreur et maintenant il est condamné à mort pour moharebeh (« inimitié envers Dieu »).
La sentence a été prononcée par la branche 2 du tribunal révolutionnaire de Shahriar, présidé par le juge Ramazani.
Toute cette pression causée par la condamnation à mort et les conditions de vie inhumaines ont eu des effets dévastateurs sur lui et ont affecté sa santé mentale.
Plusieurs informations ont fait état de conditions catastrophiques au pénitencier du Grand Téhéran, où un nombre considérable de manifestants pacifiques sont détenus.
À ce jour, le régime iranien n'a pas fourni de chiffres officiels sur les personnes tuées, blessées ou arrêtées lors de la répression meurtrière menée par le régime des mollahs contre les manifestations de la mi-novembre 2019 contre l'augmentation des prix de l'essence. Cependant, le porte-parole de la Commission parlementaire de la sécurité nationale, Hossein Naqavi Hosseini, a donné une première estimation de 7 000 personnes arrêtées lors des manifestations du 15 novembre.
Selon les témoignages des témoins oculaires, les informations des médias du régime et des sources fiables en Iran, au moins 1 500 personnes ont été tuées pendant les six jours de protestations dans plus de 144 villes.
Des milliers de personnes ont été blessées et arrêtées, dont des adolescents de 15 ans, pendant les manifestations.
Les autorités judiciaires iraniennes ont jugé et prononcé des peines pour un certain nombre de manifestants détenus.
La Cour suprême iranienne a récemment confirmé la condamnation à mort de trois jeunes hommes qui avaient été arrêtés par les forces de sécurité lors des manifestations nationales.
Les trois hommes, Amir-Hossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi, ont tous été condamnés à la flagellation, à des peines de prison et à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire pour diverses accusations portées contre eux. Ils ont déclaré avoir été torturés et contraints à faire de faux aveux diffusés par la télévision officielle du régime.
Source : Iran HRM

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