« Nous devrions répondre aux mesures répressives du gouvernement en organisant des rassemblements de protestation, des spectacles de protestation ou des sit-in et en écrivant des slogans, samedi », ont déclaré les organisations étudiantes dans un communiqué commun, le 12 avril.
Selon cette déclaration, le gouvernement a commencé à mettre en œuvre un plan visant à imposer le hijab obligatoire « en utilisant un comportement brutal et des forces répressives dans les universités ».
« Cela a conduit à empêcher les étudiantes d’entrer dans les universités parce qu’elles n’observent pas le hijab obligatoire et à instaurer une ségrégation entre les sexes à l’entrée des universités », ajoute le communiqué.
La déclaration appelle « les étudiants de tout le pays à s’unir contre les forces répressives du gouvernement, y compris les agents de sécurité et les agents en civil ».
Le texte a été soutenu par les syndicats étudiants de plusieurs universités, dont l’université d’Ispahan, l’université des sciences médicales d’Ispahan, l’université Tarbiat Modares, l’université Beheshti et l’université de Téhéran.
En Iran, toutes les femmes doivent cacher leurs cheveux avec un foulard (hijab obligatoire) et porter un pantalon ample sous leur manteau lorsqu’elles sont en public.
Toutefois, un nombre croissant de femmes apparaissent en public sans hijab depuis qu’une jeune femme, Mahsa Amini, est décédée en garde à vue en septembre 2022, ce qui a déclenché des manifestations dans tout le pays pour réclamer davantage de libertés et de droits pour les femmes. Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un hijab de manière inappropriée.
Les autorités ont à plusieurs reprises mis en garde les femmes contre le non-respect du hijab obligatoire et plus généralement des codes vestimentaires de la République islamique et menacé de punir les contrevenantes. Certaines femmes récalcitrantes ont été arrêtées ou convoquées par les autorités, tandis que de nombreuses entreprises ont été fermées parce que leurs propriétaires ou leurs gérants n’avaient pas respecté les règles relatives au hijab obligatoire.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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