Message de Maryam Radjavi pour le 1er Mai, la Journée du Travail
Travailleurs, paysans,
Travailleurs en colère, vous qui n’avez accepté ni l’oppression, ni l’inégalité ni la répression et qui vous êtes levés pour protester et vous révolte.
Je vous salue en cette journée internationale du Travail, vous, les millions de femmes et d’hommes honorables, dont tout l’être a été enchaîné par les mollahs avec des contrats temporaires, des salaires impayés, des salaires de misère, la précarité, la pauvreté, l’insécurité, la discrimination et les contrôles répressifs.
En Iran, sous la dictature religieuse – le système d’exploitation le plus brutal au monde aujourd’hui – la colère des travailleurs et la poursuite de leurs protestations en solidarité avec le soulèvement du peuple iranien pour renverser le régime font la preuve de l’immense capacité de révolution de la société iranienne.
Comme les protestations des travailleurs de la pétrochimie d’Assalouyeh et de Kangan qui se sont insurgés au plus fort du soulèvement en octobre dernier avec le slogan de « à bas Khamenei », jusqu’à la grève des travailleurs de 110 usines et entreprises industrielles dans 38 villes de 13 provinces. Les travailleurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie de Gachsaran, Assalouyeh, Dehloran, Chiraz, Bouchehr, Kerman, Bandar Mahshahr et d’autres villes se sont mis en grève ces derniers jours à l’approche de la Journée du Travail. De même, les enseignants, les retraités, les ouvriers municipaux, et les travailleurs de l’industrie des transports, des unités industrielles et de production, du secteur de la santé et des soins et des services publics et gouvernementaux ont à plusieurs reprises organisé des manifestations, des sit-in et des grèves. Le mois dernier, le Conseil national de la Résistance iranienne a révélé un document “ultra confidentiel” du ministère de la Défense des mollahs, qui montrait que le régime avait versé un million de tomans à 400 agents des forces de sécurité pour avoir participé à la répression des travailleurs d’Assalouyeh en octobre dernier. Cela s’ajoute aux dizaines de milliers d’agents de sécurité dans les usines, qui tiennent en permanence les travailleurs sous une surveillance de renseignement et de sécurité.
Cependant, la colère des travailleurs iraniens et la force de leur détermination pour la révolution et la liberté sont plus puissantes que la force de la répression. Sur au moins 30 000 jeunes arrêtés lors du soulèvement de ces derniers mois, une grande partie étaient des travailleurs, en particulier des travailleurs sans emplois stables. Les quatre jeunes courageux qui ont été exécutés pour avoir participé au soulèvement et s’être défendus contre les agents criminels de Khamenei, les martyrs Mohsen Shekari, Majidreza Rahnavard, Mohammad Mahdi Karami et Mohammad Hosseini faisaient partie de ces travailleurs. Avec leur résistance, ils ont renforcé l’honneur de la classe ouvrière iranienne.
Khamenei, l’ennemi des travailleurs iraniens
L’ennemi prédateur de la classe ouvrière iranienne est Khamenei et son siège central, qui s’appuient sur les gardiens de la révolution. S’étant accaparé d’une grande partie des biens et des revenus du pays, il est aujourd’hui le principal employeur et la force majeure d’oppression et de pillage. Si bien que des centaines de fondations et de sociétés mères dans les divers secteurs de l’énergie, de la finance, de la production et du commerce, du judiciaire et des forces répressives, ainsi que des organisations soi-disant de la défense des travailleurs, sont toutes liées à Khamenei et suivent ses instructions. Comme l’a dit Massoud [Radjavi], le dirigeant de la Résistance iranienne : « Les travailleurs de notre pays subissent les formes les plus brutales d’oppression, et dans des conditions inhumaines qui rappellent sans exagérer celles du Moyen Âge. »
Pas une année ne se passe sans que le régime ne mette en place un nouveau plan ou une nouvelle loi pour intensifier l’oppression et l’appauvrissement des travailleurs. On peut citer par exemple la suppression des subventions, la réduction des tarifs douaniers pour les importations débridées, la privatisation des usines et des entreprises, la vente des biens et des actifs de l’État (au titre de la productivité), des plans tous azimuts de licenciement et de mise à pied (au titre d’ajustement du personnel), le plan scandaleux de « l’acte 179 du tribunal administratif » qui a ouvert la voie à l’extension des contrats temporaires et à l’absence de sécurité de l’emploi, les embauches confiées à des sociétés d’extorsion dites sous-traitantes, la suppression de la devise préférentielle (ou libérer le prix des intrants alimentaires et d’élevage ) dont la mise en place au printemps de l’an dernier a fait bondir l’inflation des prix alimentaires à 100 %, de nombreux plans et décisions au titre de « suppression des obstacles à la production » pour faciliter le licenciement des travailleurs, la mise en œuvre du plan « salaire convenu » pour contraindre une grande partie des travailleurs à accepter le salaire minimum, et l’augmentation du tarif des services médicaux, qui se sont accru de 40 % l’an dernier.
Ces plans – qui sont des composantes de la politique économique de Khamenei en Iran – se résument en quelques éléments de base : rendre les travailleurs temporaires, baisser le prix de la main d’œuvre, empêcher les travailleurs de s’organiser de manière indépendante, durcir le système misogyne et la discrimination sexuelle et créer un énorme pôle de richesse autour du siège central de Khamenei. Ce tyran a parfaitement compris que la richesse gigantesque qu’il tire de la main-d’œuvre iranienne bon marché et réprimée ne peut être comparée à aucun autre pillage qu’exerce son régime.
La souffrance des travailleurs en Iran
Par conséquent :
– 90 % des travailleurs ont plongé sous du seuil de pauvreté.
– 60 % des travailleurs du pays ne sont pas couverts par une assurance ,
– Les mollahs ont privatisé les soins et la santé et ont plongé les travailleurs dans une telle tragédie qu’une grande partie d’entre eux s’abstiennent d’aller chez le médecin et à l’hôpital et endurent la douleur et la maladie.
– Malgré le taux d’inflation général de 50% et le taux d’inflation de 84% des produits alimentaires , le salaire minimum fixé pour cette année est de 12,5 millions de tomans inférieur au seuil de pauvreté.
– Les enfants et les adolescents des familles de travailleurs sont de plus en plus poussés vers le marché du travail et sont exploités comme la main-d’œuvre la moins chère – sans le moindre salaire.
– Il n’y a pas de files d’attente pour les détournements de milliards de dollars des hommes de main de Khamenei. Toutes les portes leur sont ouvertes pour toutes sortes de vols, mais « pour un prêt de 12 millions de tomans [soit à peine 220 dollars], les retraités doivent faire la queue et attendre leur tour pendant des années. »
La dévalorisation de la main-d’œuvre et la déréglementation des relations de travail ont surtout pénalisé les femmes et les ont forcées à occuper des emplois en dehors du champ d’application de la législation du travail. En conséquence, le taux de participation économique des femmes est tombé à 13,7 % l’an dernier. Le taux de chômage des femmes est le double de celui des hommes.
Beaucoup d’entre elles, sous la pression des lois extrémistes et fondées sur des stratagèmes trompeurs tels que le « travail à temps partiel » et la « réduction du temps de travail », sont exclues de l’emploi officiel dans les bureaux et les usines. Le nombre de femmes chefs de famille a atteint 4 millions , dont la plupart vivent sous du seuil de pauvreté.
Cette situation est entièrement due à ce que le régime impose. Pour maintenir son pouvoir chancelant, il a alloué une grande partie du budget public de cette année aux dépenses militaires et de guerre et dilapide une grande partie des revenus pétroliers dans la machine de répression, le programme nucléaire et l’exportation du terrorisme et de l’extrémisme religieux.
Le programme de la résistance iranienne en faveur des travailleurs
Sœurs et frères travailleurs,
Les Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) et la Résistance iranienne ont défendu les droits et les libertés des travailleurs dès le début du régime cruel de Khomeiny et l’ont déclaré comme l’élément le plus important de leurs revendications et de leurs plans.
Le 18 mars 1979, dans une déclaration intitulée « ce que l’on attend à cette étape de la République islamique », l’OMPI a mis l’accent notamment sur l’annulation de toutes les réglementations anti-travail, la gestion par les conseils des usines, l’officialisation des travailleurs contractuels, l’augmentation exponentielle de la part des travailleurs dans les bénéfices des usines, la restitution des terres usurpées aux agriculteurs et leur assurer des logements. Quelques mois plus tard, lorsque Massoud [Radjavi] est devenu candidat à l’élection présidentielle, il a publié ses vues et son programme en 12 points, qui affirmaient que les droits des travailleurs étaient parmi les plus importants.
Dans le programme du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), publié en octobre 1981, l’accent a été mis en détail sur la garantie des droits des travailleurs et des agriculteurs pour mettre fin à leur oppression.
Ces dernières années, la Résistance iranienne n’a cessé de mettre l’accent sur ces exigences :
– La libération urgente des travailleurs emprisonnés.
– Le retour inconditionnel des travailleurs licenciés.
– Le droit de former des syndicats et des confédération indépendants.
– Le droit de grève et de manifestation.
– La sécurité de l’emploi.
– L’augmentation des salaires proportionnelle au panier de la ménagère qui, dans les conditions actuelles, est de dix-huit millions de tomans par mois.
– Le paiement en temps voulu des salaires et le paiement de tous les arriérés d’allocations.
– L’abolition du système des contrats temporaires et de signature de page blanche.
– Liquidation des entreprises de fourniture de main-d’œuvre,
– Mettre en place une assurance-chômage, une assurance-maladie et une assurance-vie.
– Assurer la vie des travailleurs dans les travaux pénibles.
– Interdire le travail des enfants des rues.
– Éliminer la discrimination sexuelle à l’égard des femmes qui travaillent, notamment en leur accordant des droits et des avantages égaux
– Annuler les dettes des usines et des entreprises en faillite afin que les travailleurs n’aient pas à rembourser les dettes des propriétaires prédateurs de ces entreprises avec plus de souffrance et de travail.
– Gratuité des soins de santé.
Il est clair que l’obtention des droits perdus des travailleurs iraniens ne sera possible que dans leur lutte unie et persistante en lien avec la résistance et le soulèvement du peuple iranien pour gagner la liberté, l’égalité, la démocratie et renverser la dictature religieuse.
Le secret pour avancer contre l’attaque éhontée de la dictature religieuse et des gardiens de la révolution contre la vie et les droits des travailleurs est de lier leurs protestations à la lutte pour renverser ce régime, et côte à côte avec leurs très nombreux collègues qui qui ont formé des unités de résistance, faire tout leur possible pour déclencher des soulèvements.
Oui, ce sont les ouvriers et les travailleurs d’Iran en colère et insurgés qui, main dans la main avec la grande armée de la liberté, renverseront la tyrannie religieuse pour remplacer le système d’oppression et de pillage par la liberté et l’égalité.
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