François Colcombet, cofondateurs du Syndicat de la magistrature, président de chambre à la cour d’appel de Paris et conseiller à la Cour de cassation, était un grand ami du peuple iranien et un soutien précieux de sa Résistance. Il avait accompagné le Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI) et l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) depuis les années 1990, alors qu’il était député de l’Allier à l’Assemblée nationale (de 1988 à 1993, puis de 1997 à 2002).
Il avait fondé, avec d’autres personnalités françaises, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique, pour soutenir le combat des Iraniens pour l’instauration d’une république pluraliste et démocratique dans l’antique pays.
En réaction à la triste nouvelle du départ de ce précieux ami de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, présidente-élue du CNRI, a déclaré :
« Pour le départ de ce grand homme, j’adresse mes condoléances, à sa famille, en particulier à sa chère épouse, à ses amis et collègues, ainsi qu’au peuple français. Le souvenir de François Colcombet, ce véritable défenseur de la justice, des droits humains et de la démocratie, et grand soutien de la résistance du peuple iranien est à jamais gravé dans l’histoire de la résistance et de la lutte du peuple iranien pour la liberté. Il est vrai que feu Colcombet incarnait l’honneur de la France contemporaine.
Saluons François Colcombet qui a été la vision et le langage protestataire de la conscience française contre ceux qui sacrifient la liberté, la résistance et les droits humains.
Quand le 17 juin 2003 en France, à la demande du régime des mollahs et sur la base d’un marchandage honteux, les forces de sécurité et la police ont lancé un raid de grande envergure contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne, François Colcombet s’est insurgé. Cet éminent juriste et cofondateur du syndicat de la magistrature, s’est levé aux côtés de célèbres résistants français tels que Danielle Mitterrand, l’abbé Pierre et Lucie Aubrac et une longue lignée de défenseurs des droits humains pour défendre la juste résistance du peuple iranien ; une résistance visée par des conspirations ignobles et des injustices sans nom.
Au bout de longues années, c’est la justice française qui lui a donné raison en acquittant les opposants iraniens des charges infondées qui pesaient sur eux. Et François Colcombet n’a ménagé aucun effort pour protéger les droits des Achrafiens assiégés.
Ses paroles franches et courageuses, qui dénonçaient ouvertement la laideur de ceux qui traitent avec le régime, reflétaient sa philosophie loin de la recherche des postes et des honneurs, mais passionnée par la liberté et la résistance.
Dans la dernière lettre qu’il m’a envoyée, aux prises avec les attaques de la maladie, il a écrit : « Il va pour dire que je déplore la couardise des Etats qui ont une attitude frileuse, voire indigne face au régime iranien. Soyez assurée, Madame la présidente, que je reste un partisan fidèle de votre combat et qu’aux vœux de succès que je formule, j’ajoute l’expression de ma bien sincère amitié pour vous et votre mouvement. »
François Colcombet, a déclaré, le 30 juin 2018, au grand rassemblement de Villepinte, en présence de dizaines de milliers de personnes réunies pour la défense de la cause iranienne:
« Nous les amis historiques de la Résistance iranienne, nous pouvons aujourd’hui témoigner des immenses progrès que ce rassemblement annuel a faits du combat pour la reconnaissance de vos droits les plus élémentaires dans ce pays, la France. A celui de la défense des droits de votre peuple et de la démocratie.
Ce combat du CNRI est devenu aujourd’hui celui de la présentation d’une alternative crédible à la dictature des mollahs. C’est un combat ancré dans la mémoire des français et de la France. Un combat que nous avons partagé avec vous. Un combat aujourd’hui, je le pense, proche de son ultime phase qui sera victorieuse.
Les jeunes générations iraniennes qui sont nombreuse ici, se souviendront sans doute qu’en cet été 1981, lorsque des milliers de jeunes filles et de garçons étaient fauchés par des exécutions massives en Iran, François Mitterrand et la France, fidèle à sa tradition de terre d’asile, accueillait ici le leader historique des Moudjahidine du peuple, Massoud Radjavi.
Il était le dernier prisonnier politique à avoir quitté les prisons du Chah jusqu’à la chute de la monarchie. Rappelons qu’il avait été condamné deux fois à mort. Rappelons aussi que Khomeiny l’a toujours considéré comme l’ennemi numéro un du régime car il était le seul qui appelait à une révolution démocratique face à la dictature religieuse des mollahs, dont les escadrons de la mort sont toujours à sa poursuite. Aujourd’hui encore ce sont les messages de Massoud Radjavi qui continuent d’inspirer et d’animer les militants et les amoureux de la liberté en Iran. »
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