Les 24 et 25 avril, plusieurs écoles de Téhéran et d’autres villes ont été le théâtre de l’empoisonnement d’autres écolières. Ces attaques chimiques organisées sont une tentative du régime, de Khamenei et du CGRI, de contrer le soulèvement et dans le but de se venger des filles et des femmes qui ont été à l’avant-garde des manifestations en 2022 et 2023.
Le 25 avril, des élèves de plusieurs écoles de filles, dont le lycée de filles Avini à Téhéran, l’école de filles Niayesh à Sanandaj, l’école de filles Qudousi et l’école de garçons Mohammadian à Kermanchah, ont été empoisonnées à la suite d’attaques chimiques.
Le 24 avril, les écoles suivantes ont été visées : Maedeh, Niayesh, Mastoureh Ardalan, Me’raj et Esmat à Sanandaj, l’école de filles 22 Bahman et le lycée de filles Fatemeh Pezeshki à Mehrchahr Karaj, l’école de filles Javad Al Asad, le conservatoire de filles Fatemiyeh et le lycée de filles Javid Al Athar à Hamadan, ainsi que l’école de filles Fasainejad à Téhéran. Des dizaines d’élèves ont été empoisonnées et ont dû être soignées à l’hôpital.
Des témoignages rapportés par les médias kurdes indiquent qu’à l’école Mastoureh Ardalan, dès les premières heures de cours le 24 avril, tous les téléphones portables des élèves ont été saisis par la direction de l’école. Les responsables de cette école ont gardé les élèves à l’école jusqu’à la fin des heures de cours et les ont empêchés d’entrer ou de sortir.
Au cours des cinq derniers mois, des attaques chimiques organisées ont eu lieu dans plus de 500 écoles de filles dans 110 villes d’Iran.
Décès d’élèves à la suite d’attaques chimiques organisées
Malgré les informations persistantes faisant état de l’empoisonnement d’élèves et de plusieurs décès, le régime iranien et ses institutions ont tenté d’étouffer l’affaire et d’empêcher la vérité d’éclater au grand jour.
Les médias sociaux ont signalé la mort de Mahna Rahimi Mehr à Saqqez, au Kurdistan, et de Raha Hosseini, 9 ans, à Ispahan, à la suite des attaques chimiques organisées menées dans des écoles de filles en avril et en mars, respectivement.
Les personnes qui ont tenté de diffuser des informations sur ces crimes ont été poursuivies et emprisonnées.
Le 20 avril, une femme a été arrêtée pour avoir “préparé des vidéos et des photos de l’état des élèves depuis leur arrivée à l’hôpital en se rendant dans différents services de traitement”. Elle a été accusée de répandre des mensonges et de la propagande contre le régime et a été envoyée en prison. (Entekhab.ir, 20 avril 2023)
Des membres du parlement des mollahs ont également fait part de leurs inquiétudes quant à l’organisation d’attaques chimiques.
Behzad Rahimi a déclaré le 17 avril que “l’empoisonnement en série d’étudiantes s’est produit à grande échelle pendant plusieurs mois et est devenu un problème difficile et non résolu“. Un autre député, Mostafa Reza Hosseini, a critiqué la réponse du gouvernement et a demandé pourquoi plus d’efforts n’ont pas été faits pour arrêter les responsables de ces attaques chimiques organisées.
La Résistance iranienne demande une enquête indépendante de la commission d’enquête internationale sur ces attaques chimiques à grande échelle, systématiques et organisées.
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