Elle s’est portée volontaire pour soigner les blessés et les personnes dans le besoin à de nombreuses reprises, notamment à la suite du tremblement de terre qui a dévasté la province occidentale de Kermanchah.
Lors des manifestations de 2022 en Iran, Ayda Rostami, médecin de 36 ans, s’est rendue dans les quartiers ouest de Téhéran et dans la commune d’Ekbatan pour soigner bénévolement les personnes blessées par les forces de sécurité.
Dans la nuit du 12 décembre, elle a rendu visite à des patients dans le quartier d’Ekbatan, mais n’est jamais rentrée chez elle après être allée chercher des pansements à la pharmacie. Le lendemain midi, alors que la licence médicale d’Ayda était envoyée par courrier à son domicile, le poste de police local a informé sa famille qu’Ayda avait été tuée dans un accident de voiture et qu’ils devaient venir chercher son corps.
La famille de Rostami a été choquée de voir le corps d’Ayda. La moitié droite de son visage et son nez étaient écrasés. Ses bras étaient gravement cassés et son œil gauche avait plusieurs points de suture et était complètement fermé, ce qui signifie que l’œil gauche était énucléé. La partie inférieure de son corps présentait également des ecchymoses et des blessures indiquant une agression sexuelle.
Toutes les preuves indiquent que les agents de sécurité ont tué et torturé Ayda Rostami.
Le légiste avait reçu l’ordre d’indiquer dans le certificat de décès la cause de la mort, à savoir “avoir été frappée par un objet dur” dans le cadre d’un “accident”. Mais face à l’indignation de l’opinion publique, le régime a de nouveau annoncé à tort qu’Ayda avait été jetée d’un pont après une dispute avec un homme.
Les funérailles d’Ayda Rostami ont été une nouvelle épreuve douloureuse pour sa famille.
Le régime clérical les a d’abord obligés à enterrer Ayda à la hâte dans le cimetière Behesht Zahra de Téhéran. Mais conformément à la volonté d’Ayda, son corps a été transféré dans sa ville natale de Gorgan et enterré à Imamzadeh Abdullah le 14 décembre.
Ayda Rostami était un médecin engagé qui a été tuée sous la torture pour avoir respecté son serment médical et soigné les blessés du soulèvement.
Mais le souvenir du courage d’Ayda restera à jamais dans le cœur et l’esprit des Iraniens, inspirant d’autres femmes et jeunes filles iraniennes courageuses jusqu’au jour où Khamenei et son régime brutal seront renversés par le peuple et les femmes audacieuses d’Iran.
Source: CNRI Femmes
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