vendredi 1 décembre 2023

Iran : L’ONU exhorte Téhéran à cesser d’appliquer la peine de mort pour les mineurs

 20 minutes – L’Iran est une nouvelle fois critiqué sur son non-respect des droits humains. Les Nations unies ont déploré mardi les exécutions vendredi d’un jeune homme de 17 ans et d’un homme de 22 ans dans le pays et ont exhorté Téhéran à cesser immédiatement d’appliquer la peine de mort.

« L’exécution de Hamidreza Azari, qui était accusé de meurtre, est la première peine de mort exécutée et signalée d’un enfant délinquant présumé en Iran cette année », a regretté Elizabeth Throssell, porte-parole du Bureau des droits de l’homme des Nations unies. Elle a rappelé à Téhéran son obligation, en vertu des conventions internationales, d’interdire les peines de mort et leur application pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans.

Huit exécutions en lien avec les manifestations de 2022

« Nous sommes également préoccupés par l’exécution, le même jour, de Milad Zohrevand, 22 ans, la huitième personne exécutée dans le cadre des manifestations de septembre 2022 », a ajouté Elizabeth Throssell dans un communiqué.

« Les informations disponibles indiquent que son procès n’a pas respecté les exigences fondamentales d’une procédure régulière en vertu du droit international des droits de l’homme. Des informations troublantes indiquent également que les parents de Zohrevand ont été arrêtés après son exécution ». « Nous déplorons ces exécutions », a-t-elle martelé.

Plus de 600 personnes exécutées depuis le début de l’année

L’Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation. La police des mœurs lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique. Les autorités ont lancé une vaste campagne de répression pour étouffer les manifestations qui ont fait des centaines de morts et des milliers d’arrestations, selon les groupes de défense des droits de l’homme.

Selon Elizabeth Throssell, l’Iran est l’un des pays où le nombre de condamnations à mort est le plus élevé, en particulier pour des infractions liées à la drogue, et où les minorités sont condamnées à mort de manière disproportionnée. La porte-parole a donc exhorté l’Iran à cesser immédiatement d’appliquer la peine de mort et à instaurer un moratoire sur son application.


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