vendredi 8 décembre 2023

Quatre hommes secrètement exécutés pour trafic de drogue et un pour meurtre

– Quatre hommes, dont trois membres de minorités baloutches, ont été exécutés secrètement.

Selon Haal Vsh, les quatre hommes ont été exécutés à la prison centrale de Birjand le 3 décembre. Les identités des trois Baloutches ont été rapportées comme étant Mohammad Naeimifar, 44 ans, Maziar Narouyi, 31 ans, et Ahmad Shahuzehi, 40 ans.

Ils ont tous été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire sur des accusations liées à la drogue. Ils ont été exécutés sans que leurs familles aient été prévenues et sans qu’ils aient eu le droit de leur rendre une dernière visite.

Au moment de la rédaction du présent article, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont largement surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 membres des minorités baloutches, dont trois femmes, ont été exécutés dans 22 prisons iraniennes, ce qui représente 30 % de l’ensemble des exécutions. Les Baloutches ne représentent que 2 à 5 % de la population iranienne. En outre, au moins 274 Baloutches ont été exécutés pour des accusations liées à la drogue depuis 2021, soit 40 % de l’ensemble des exécutions liées à la drogue au cours de cette période.

Les exécutions liées à la drogue n’ont cessé d’augmenter chaque année au cours des trois dernières années. Au moins 305 personnes ont été exécutées sur des accusations liées à la drogue entre le 1er janvier et le 10 octobre 2023, soit une augmentation de 69 % par rapport à la même période en 2022, et le nombre d’exécutions liées à la drogue en 2023 a été près de 20 fois supérieur à celui de 2020.

Le nombre d’exécutions liées à la drogue a considérablement chuté en 2018 à la suite d’un amendement de 2017 aux lois antidrogue. Par conséquent, le nombre d’exécutions liées à la drogue a oscillé entre 24 et 30 par an entre 2018 et 2020. L’amendement a été annulé dans la pratique en 2021, lorsque le nombre d’exécutions a été multiplié par dix, passant à 126 en 2021 et doublant à nouveau en 2022, avec 256 exécutions liées à la drogue. Le 13 septembre 2023, IHRNGO a fait état d’une augmentation de 94 % du nombre d’exécutions liées à la drogue au cours de l’année qui a suivi le début du mouvement « Femme, vie, liberté » en septembre 2022.

Ali Majidi exécuté à Qazvin

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, Ali Majidi,un homme a été exécuté à la prison centrale de Qazvin (Choobdar) le 3 décembre. Son identité a été établie comme étant celle d’Ali Majidi, 40 ans, qui avait été condamné au qisas (châtiment en nature) pour meurtre.

Des sources informées ont indiqué à IHRNGO qu’Ali était le père d’une personne qui avait été arrêtée pour un meurtre commis à la suite d’un différend financier.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été rapportée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas (la loi du Talion), indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime, en tant que plaignante, doit choisir entre la mort en guise de châtiment, la diya (le prix du sang) ou le pardon.

Source : IHR/ CSDHI :https://csdhi.org/actualites/executions/42840-quatre-hommes-secretement-executes-pour-trafic-de-drogue-et-un-pour-meurtre/

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