jeudi 14 décembre 2023

Les exécutions se multiplient en Iran sous le règne de la terreur d’Ebrahim Raïssi

– En Iran aujourd’hui, nous sommes confrontés à un gouvernement connu pour ses exécutions et ses massacres, violant toutes les clauses de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Rien qu’en novembre, au moins 120 personnes ont été exécutées dans les prisons iraniennes, soit une exécution toutes les six heures. Plus de 5 000 personnes risquent actuellement d’être exécutées dans les prisons du régime.

Le gouvernement des mollahs, dans le contexte de l’escalade de la guerre régionale qu’il a déclenchée, a multiplié les exécutions secrètes et publiques, profitant de l’attention internationale portée au conflit. Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, le régime a procédé aux exécutions de 225 personnes en Iran, dont des prisonniers politiques et des personnes arrêtées lors des récents soulèvements.

Les 7 et 8 novembre, Milad Zohrevand, un participant au soulèvement de 2022, et Ali Saber Motlaq, un partisan de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), ont été pendus. En outre, les prisonniers politiques Hani Albushahbazi et Ayub Karimi ont été exécutés le 7 novembre et Kamran Rezaei a été exécuté le 8 novembre à Chiraz, ce dernier ayant participé au soulèvement de novembre 2019.

La vaste machine répressive du gouvernement comprend l’usurpation du droit du peuple à la souveraineté, l’obstruction à des élections libres, la négation de la liberté de religion, la violation de la liberté d’expression, de réunion et des partis politiques, et l’élimination des syndicats et des organisations syndicales et non-gouvernementales.

Sous le régime des mollahs en Iran, les violations les plus flagrantes des droits de l’homme se traduisent par la suppression permanente et institutionnelle des femmes. Il s’agit notamment d’autoriser la violence et la discrimination, d’imposer le hijab obligatoire et de tuer les filles qui ne respectent pas le code vestimentaire du régime, comme Zhina Amini et Armita Geravand. Amnesty International a récemment publié un rapport décrivant l’histoire effroyable de 12 femmes, 7 enfants et 26 hommes qui ont été torturés et agressés pendant le soulèvement de l’année dernière.

Le rapport fait état d’agressions sexuelles, de viols collectifs et d’autres formes de violence sexuelle perpétrés par les services de renseignement et les forces de sécurité du régime à l’encontre des manifestants arrêtés. Le régime s’en prend tout particulièrement à l’OMPI.

Ces derniers mois, un mouvement international réunissant 124 anciens dirigeants mondiaux cherche à faire en sorte que les dirigeants du régime iranien répondent de crimes contre l’humanité, en particulier du massacre et des exécutions de 30 000 prisonniers politiques. Cependant, le régime reste confiant dans ses actions en raison de l’inaction perçue des gouvernements occidentaux.

Le régime, condamné 70 fois par les Nations unies pour violation des droits de l’homme, détient le record mondial des exécutions et a commis des crimes contre l’humanité. Le président Ebrahim Raïssi, personnellement impliqué dans des actes de torture et des exécutions depuis le début du règne des mollahs, a joué un rôle dans le massacre de 1988 et les manifestations de 2019 et 2022.

Le gouvernement de Raïssi a contraint des millions d’Iraniens à devenir des réfugiés en les menant leurs exécutions, en les torturant et en les emprisonnant, avec un bilan de quatre décennies de crimes continus contre l’humanité. Malgré cela, Raïssi s’apprête à participer au Forum mondial sur les réfugiés à Genève, une tache sur les Nations unies et une moquerie sur le droit d’asile.

La résistance iranienne propose quatre solutions pour remédier à cette situation :

  • Inscrire les Gardiens de la révolution (les pasdarans) sur la liste noire des entités terroristes
  • Activer le mécanisme de snapback de la résolution 2231 du Conseil de sécurité pour rétablir les sanctions contre le régime.
  • Placer le gouvernement de Téhéran sous le chapitre sept de la Charte des Nations unies.
  • Reconnaître la lutte du peuple iranien contre le Corps des gardiens de la révolution.

Alors que les gouvernements occidentaux ont historiquement apaisé cette brutalité, la résistance iranienne travaille activement au rétablissement des droits de l’homme en Iran, notamment en engageant des poursuites judiciaires contre les auteurs du massacre et des exécutions de 1988 dans le cadre de l’effort plus large visant à renverser le régime des mollahs.

Source : INU/ CSDHI : https://csdhi.org/actualites/repression/42894-les-executions-se-multiplient-en-iran-sous-le-regne-de-la-terreur-debrahim-raissi/

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