jeudi 17 avril 2025

Au moins neuf nouvelles exécutions de prisonniers en une semaine

 Une nouvelle vague d’exécutions a déferlé sur les prisons iraniennes au cours de la semaine dernière. Selon des rapports crédibles, au moins neuf exécutions de prisonniers ont eu lieu dans les prisons de Zahedan, Bandar Abbas, Kerman, Karaj Central, Dastgerd Isfahan, Arak et Ahwaz. Ce chiffre alarmant intervient alors que, depuis le début du mois persan de Farvardin (21 mars 2025), la République islamique a exécuté au moins 68 prisonniers, soit une moyenne de plus de deux exécutions par jour, ou une toutes les 12 heures.

Exécution à Zahedan : Victimes de la minorité baloutche

Le matin du lundi 14 avril 2025, Ali Baluchzehi, un prisonnier de Saravan, a été exécuté à la prison de Zahedan pour meurtre. Le même jour, Ali Dehani, un soldat conscrit au poste de contrôle de Kaskin à Bampur, a également été exécuté. Cette information a été confirmée par la Société iranienne des droits de l’homme.

Trois prisonniers exécutés à Bandar Abbas

Le matin du mardi 15 avril 2025, trois prisonniers – Eyoub Berniaei (Sarhadi), Karim Esmaeili et Peiman Naderi – ont été exécutés à la prison de Bandar Abbas. Tous trois étaient accusés d’infractions liées à la drogue. Berniaei, père de deux enfants, était originaire de Kerman, Naderi de Kermanshah et Esmaeili d’Eslamabad-e Gharb.

Deux autres exécutions à Kerman

Le même jour, Abubakr Shahbakhsh, de Zahedan, et Rahim Rahimnejad, de Baneh, ont également été exécutés dans la prison de Kerman. Tous deux avaient été arrêtés et condamnés à mort pour des délits liés à la drogue.

Deux victimes à la prison centrale de Karaj

Deux prisonniers, Alifazl Doustiani de Harsin (Kermanshah) et Ali Shahi de Delfan (Lorestan), ont été exécutés. Tous deux étaient accusés de trafic de stupéfiants.

Exécution secrète à la prison de Dastgerd Isfahan

Le 27 février 2025, Hassan Mohammadi-Pour, un prisonnier accusé de moharebeh (guerre contre Dieu) par balle, a été exécuté secrètement dans la prison de Dastgerd, à Ispahan. Sa famille a ignoré son sort pendant longtemps après l’exécution.

Exécution d’un mineur à Arak

L’un des cas les plus choquants est l’exécution de Mehdi Motavalli à la prison centrale d’Arak. Il avait moins de 18 ans au moment de son arrestation et était encore étudiant lorsqu’il a été arrêté pour meurtre. Après avoir passé trois ans en prison, il a été exécuté. Cet acte constitue une violation flagrante des obligations internationales de la République islamique en matière de droits de l’enfant et de l’interdiction d’exécuter des personnes âgées de moins de 18 ans.

Exécution à Ahwaz : Une tragédie familiale se répète

Ebrahim Memari, originaire d’Abadan, a été exécuté le 9 avril 2025 à la prison de Sepidar, à Ahwaz, pour meurtre. Deux de ses frères avaient déjà été exécutés en 2008 dans la prison de Dizel Abad, à Kermanshah, pour des délits liés à la drogue.

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