samedi 26 avril 2025

La terrible condition des femmes détenues pour des raisons politiques en Iran , Marzieh Farsi, un symbole de la résilience des femmes iraniennes – Partie 5

Selon le rapport de CSDHI , Marzieh Farsi, 58 ans, est actuellement détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, l’un des centres de détention les plus célèbres d’Iran. Ciblée non seulement pour ses convictions politiques, mais aussi pour sa défiance inébranlable à l’égard du régime oppressif, elle a subi des arrestations répétées, des actes de torture et des peines sévères. Ce rapport, qui s’appuie sur des sources crédibles et sur le document fourni, met en lumière sa situation désastreuse et exhorte la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour sauver sa vie et celle d’autres prisonnières politiques en Iran.

Une vie définie par la résistance : Résistante et inébranlable

Marzieh Farsi, née en 1967 à Téhéran, est diplômée de l’enseignement secondaire, mariée et mère de plusieurs enfants. Sa vie est marquée par de profondes souffrances : de l’exécution de son frère, Hassan Farsi, lors du massacre des prisonniers politiques en 1988, aux arrestations multiples et aux interrogatoires brutaux. Bien qu’elle ait lutté contre un cancer et une maladie cardiaque, elle reste l’une des prisonnières politiques les plus résistantes d’Iran. Deux de ses sœurs et un de ses frères sont des membres actifs des Moudjahidines du peuple (OMPI) à Achraf 3, un lien qui a alimenté la persécution implacable du régime à son encontre.

Arrestations incessantes : Un cycle de répression

Marzieh Farsi est confrontée à l’amère réalité de la détention depuis 2019

  • Février 2019 : les forces de sécurité font une descente à son domicile à Shahr-e Rey, mettant tout à sac et confisquant des objets personnels, y compris son ordinateur, son téléphone portable et des albums de photos de famille. Son mari, ses enfants, son frère et d’autres membres de sa famille ont également été arrêtés. Marzieh a été transférée au pavillon 209 de la prison d’Evine, puis à la prison de Qarchak à Varamin. Accusée de « collaboration avec l’OMPI », elle a été condamnée à cinq ans de prison, peine réduite à trois ans et neuf mois après avoir accepté le verdict.
  • Août 2023 : À la veille de l’anniversaire des manifestations nationales de 2022, Marzieh, ainsi que Forough Taghipour, ont été arrêtés et emmenés au pavillon 209 de la prison d’Evine. Cette détention s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de répression visant les militants politiques à l’approche de la commémoration du soulèvement.
  • Condamnation injuste : Le 14 février 2024, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari, a condamné Marzieh et Forough Taghipour à 15 ans de prison chacun pour « rébellion » (baghi) et « association avec l’OMPI ». Le procès s’est déroulé par contumace, les deux prisonniers ayant refusé de reconnaître la légitimité du tribunal du régime.

Torture en détention : Une tentative de briser son esprit

Les prisons iraniennes, en particulier Qarchak Varamin et Evine, sont tristement célèbres pour leurs conditions inhumaines et la torture systématique qu’elles pratiquent. Marzieh Farsi a été confrontée à diverses formes d’abus :

  • Torture physique et psychologique : Au cours de sa détention en 2019, elle a subi des interrogatoires et des tortures intenses. Les rapports indiquent qu’elle a reçu des menaces et des insultes et qu’elle n’a pas pu entrer en contact avec sa famille.
  • Conditions inhumaines : La prison de Qarchak, souvent appelée « l’enfer » ou « Kahrizak II », manque d’installations sanitaires de base. Les prisonniers se baignent dans de l’eau froide et sont exposés à des maladies dangereuses. Marzieh a contracté le COVID-19 à Qarchak et n’a pas été soignée.

Un état de santé critique : Une vie en jeu

Marzieh Farsi suivait un traitement contre le cancer avant son arrestation, mais les détentions répétées et les conditions de détention ont perturbé ses soins. Selon des rapports datant du 1er avril 2025, Marzieh Farsi souffre de vertiges persistants :

  • Elle souffre de vertiges persistants, de maux de tête atroces et de douleurs cardiaques.
  • Les médecins ont confirmé son état cardiaque, mais les autorités pénitentiaires refusent de la transférer à l’hôpital ou de lui fournir des médicaments essentiels.
  • L’absence de soins médicaux adéquats met sa vie en grave danger. Ce refus constitue une torture et viole l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (interdiction de la torture et des traitements inhumains).

Défiance contre l’oppression : Une voix qui persiste

Malgré un emprisonnement prolongé, la torture et la maladie, Marzieh Farsi n’a pas fléchi. Aux côtés d’autres prisonnières politiques, telles que Forough Taghipour et Zahra Safaei, elle a participé à des campagnes telles que « Les mardis contre l’exécution », faisant preuve d’un esprit indomptable. Sa résilience, et celle d’autres prisonnières, a permis de contrecarrer les efforts du régime pour écraser la dissidence.

Tragédie familiale : Une douleur au-delà des murs de la prison

La vie de Marzieh Farsi est étroitement liée aux tragédies familiales :

  • L’exécution de son frère, Hassan Farsi, lors du massacre de 1988.
  • La mort de sa mère, le 25 décembre 2024, alors que Marzieh était en prison et n’a pas pu assister à ses funérailles.
  • L’arrestation et le harcèlement d’autres membres de sa famille, dont son mari et ses enfants, lors de raids des forces de sécurité.

Ces pertes ont ajouté un profond chagrin à son épreuve.

Un appel à la justice : Une action urgente est nécessaire

La situation de Marzieh Farsi est une crise humanitaire qui exige une attention immédiate. Nous demandons aux organisations internationales de défense des droits de l’homme, aux rapporteurs spéciaux des Nations unies, à Amnesty International et aux médias engagés en faveur de la justice de.. :

  • Faire pression sur le régime iranien : Exiger la libération immédiate de Marzieh Farsi et des autres prisonniers politiques, en particulier les femmes dont l’état de santé est critique.
  • Enquêtes internationales : Enquêter sur les conditions inhumaines qui règnent dans les prisons iraniennes, en particulier à Evine et à Qarchak, et condamner les violations des droits de l’homme.
  • Accès aux soins médicaux : Garantir l’accès immédiat de Marzieh à un traitement médical et son transfert vers un hôpital.
  • Soutien aux familles : Apporter une aide aux familles des prisonniers politiques victimes de harcèlement et de persécution.
  • Sensibilisation mondiale : Amplifier l’histoire de Marzieh et celle d’autres prisonnières afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur leur sort.

Conclusion : Marzieh Farsi, une lueur d’espoir dans les ténèbres

Marzieh Farsi est plus qu’une prisonnière politique ; elle est le symbole du courage des femmes iraniennes qui se dressent contre une dictature misogyne et religieuse. Sa voix, qui résonne derrière les murs d’Evin, est un appel à la justice et à la liberté. La communauté internationale a le devoir moral de répondre à cet appel et d’agir pour sauver sa vie et celle des autres prisonniers politiques. Le silence face à une telle injustice est une complicité dans le crime.

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