En République islamique d’Iran, le régime emploie un large éventail de tactiques répressives pour faire taire la dissidence, allant des arrestations arbitraires et des accusations fabriquées à des exécutions et des incarcérations familiales. Ces méthodes visent non seulement les individus, mais exercent également une pression immense sur leurs familles.
Cet article met en lumière le cas de Shiva Esmaeili, une femme de 60 ans qui symbolise cette répression systématique et vise à faire la lumière sur les souffrances profondes endurées par elle et sa famille.
Une prisonnière dans l’ombre de la répression : L’histoire de Shiva Esmaeili
Shiva Esmaeili, né vers 1965 et résident de Téhéran, a été arrêté par les forces de sécurité en novembre 2020. Elle est actuellement incarcérée à la prison d’Evine, l’un des centres de détention les plus notoires d’Iran.
Des rapports indiquent que le 14 mai 2023, elle a été condamnée par la section 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari. Les accusations portées contre elle — « des cas multiples de rassemblement et de collusion pour agir contre la sécurité nationale » — sont politiques et fabriquées, et non fondées sur un crime réel.
Initialement, elle a été condamnée à 18 ans de prison, mais en vertu de la loi sur l’agrégation des peines, sa peine a été réduite à 10 ans. Malgré cette réduction apparente, il s’agit toujours d’une punition sévère pour une femme de 60 ans qui, selon les rapports, a été privée de droits fondamentaux tels que l’accès à la représentation juridique et un procès équitable.
La prison d’Evine, tristement célèbre pour ses tortures et les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques, est un environnement qui écrase l’espoir. À son âge, Shiva est confrontée à de graves difficultés physiques et psychologiques.
Pression sur la famille : le prix de la résistance
Le régime iranien utilise l’emprisonnement des familles comme tactique pour intensifier la pression sur les dissidents, et la famille de Shiva Esmaeili en est un parfait exemple.
Ses deux fils, Seyed Mahdi Vafaei Sani et Seyed Alireza Vafaei Sani, sont incarcérés dans le quartier 8 de la prison d’Evin, où ils purgent respectivement des peines de 6 et 5 ans.
Le sort de leur cousin, Seyed Mohammadjavad Vafaei Sani, condamné à mort à la prison de Vakilabad à Mashhad est encore plus atroce. Son cas illustre la pratique du régime d’exécutions motivées par des motifs politiques pour semer la peur et faire taire l’opposition.
Cette méthode non seulement met Shiva sous une immense pression, mais soumet également sa famille à une profonde angoisse et à la peur.
La privation de visites et l’inquiétude constante au sujet du sort de ses enfants lui infligent une torture psychologique sévère, surtout compte tenu de son âge où le soutien familial est encore plus crucial.
Conditions de détention : torture silencieuse
Il existe de nombreux récits de torture, de refus de soins médicaux et de conditions inhumaines dans la prison d’Evin, qui témoignent tous de la cruauté du régime. Les autorités pénitentiaires ont refusé à plusieurs reprises à Shiva la permission de visiter ou de contacter ses fils et d’autres membres de sa famille. Cette privation constitue une forme de torture psychologique, destinée à isoler et briser les prisonniers.
A 60 ans, Shiva est confronté à des défis supplémentaires. Des rapports indiquent que sa santé est sérieusement menacée en raison du manque d’accès à des soins médicaux appropriés, une violation flagrante de l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme — le droit à la vie.
Conclusion : Un cri pour la justice
L’histoire de Shiva Esmaeili fait partie d’un schéma plus large de violations des droits humains en Iran. La communauté internationale doit élever sa voix contre ces injustices et faire pression sur le gouvernement iranien pour qu’il respecte les droits fondamentaux de l’homme.
Nous demandons aux organisations comme les Nations Unies, Amnesty International et Human Rights Watch de :
– Exiger la libération immédiate de Shiva Esmaeili et de tous les prisonniers politiques en Iran.
– Exhorter les autorités iraniennes à garantir des procès équitables et l’application régulière de la loi.
– Plaider en faveur de l’amélioration des conditions carcérales, y compris l’accès aux soins médicaux et aux visites familiales.
La souffrance de Shiva Esmaeili et de sa famille est un rappel amer du prix élevé de la liberté en Iran.
Il incombe au monde de s’assurer que leurs voix sont entendues et que la justice est rendue.
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