mardi 22 avril 2025

Deux nouvelles exécutions en Iran : Une femme pauvre et sans défense pendue

 Dans le prolongement de la vague alarmante d’exécutions en Iran, deux autres prisonniers – dont une femme – ont été exécutés dans les prisons de Zahedan et de Qazvin ces derniers jours. Selon les sources des droits de l’homme, au moins 81 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de la nouvelle année persane, le 20 mars 2025. Cela représente plus de deux exécutions par jour en moyenne.

Le dimanche 20 avril 2025, Saadollah Gorgij, un homme de 29 ans originaire du village de Sejou dans le comté de Saravan, a été exécuté à la prison centrale de Zahedan. Il avait été arrêté quatre ans auparavant pour trafic de drogue et condamné à mort à l’issue d’une procédure judiciaire entachée d’irrégularités.

Quelques jours plus tôt, le mercredi 15 avril 2025, Marzieh Esmaeili, une femme de 39 ans, a été exécutée dans la prison de Qazvin. Elle avait été condamnée pour avoir transporté 600 grammes de stupéfiants en échange de 10 millions de tomans (environ 170 USD), poussée par une grande pauvreté. Marzieh, mère d’un enfant, n’avait ni famille ni représentant légal. Selon certaines sources, elle n’avait d’autre choix que de prendre un tel risque en raison de ses conditions de vie désastreuses. Après son exécution, son corps a été réclamé par la seule personne qui lui restait : sa fille adoptive, Soudabeh.

Iran HRM a fermement condamné ces exécutions, qualifiant le cas de Marzieh Esmaeili d’exemple clair de la manière dont les femmes sont victimes de manière disproportionnée de la pauvreté structurelle, de la corruption systémique et de l’absence de protections juridiques en Iran. Le nombre croissant de femmes exécutées, en particulier pour des délits liés à la drogue, reflète une escalade inquiétante des violations des droits de l’homme et l’incapacité persistante du système judiciaire iranien à respecter les droits de la défense.

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