Le samedi 19 avril 2025, Rasam Sohrabi, compositeur et artiste indépendant, a été arrêté à Téhéran par les forces de sécurité. Depuis son arrestation, aucune information officielle n’a été publiée concernant son lieu de détention ou l’autorité responsable de son arrestation. Ce manque total de transparence a suscité de nombreuses inquiétudes quant à son sort, son bien-être physique et sa santé mentale.
Selon des sources informées, Rasam Sohrabi n’a pu passer qu’un bref appel téléphonique à l’un de ses amis après son arrestation, au cours duquel il a confirmé qu’il avait été détenu mais a déclaré qu’il ne savait pas où il se trouvait. L’absence de toute reconnaissance officielle et de contact avec les membres de sa famille suggère fortement qu’il s’agit d’un cas de disparition forcée, une méthode systématiquement utilisée contre les militants culturels, politiques et civils en Iran.
Rasam Sohrabi était connu pour sa musique qui reflétait l’opposition à la violence, à la discrimination et à la répression. À la suite des manifestations nationales de 2022, il est devenu la cible de menaces et de pressions de la part des agences de sécurité en raison de son soutien aux revendications populaires.
Son arrestation semble s’inscrire dans le cadre d’une répression plus large des personnalités culturelles et artistiques en Iran. D’après les expériences précédentes, la détention de personnes dans des lieux tenus secrets, sans accès à un avocat ou à des contacts familiaux, est souvent associée à la torture, à des interrogatoires prolongés et à des traitements inhumains. Les cas de Navid Afkari, Toomaj Salehi et Danial Meshki sont des exemples frappants de ce modèle répressif, qui a de profondes répercussions psychologiques et sociales sur les détenus et leurs familles.
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