mercredi 16 avril 2025

De Zahedan à Evin : Unis dans la protestation contre les exécutions

 Les prisonnières de la prison de Zahedan rejoignent la 64e semaine de la campagne “Non aux mardis des exécutions”, alors que les familles des prisonniers politiques condamnés à mort organisent une protestation devant la prison d’Evin.

Dans une vague croissante de résistance contre la peine de mort en Iran, les prisonnières de la prison de Zahedan et les détenus du centre Azbarm à Lahijan ont rejoint la campagne nationale “Non aux mardis des exécutions”. Leur participation porte à 40 le nombre total de prisons impliquées dans la campagne.

Ces prisonniers ont annoncé qu’ils commenceraient une grève de la faim ce mardi en signe de protestation contre la hausse alarmante des exécutions dans tout le pays. Cette action fait partie d’un mouvement plus large de solidarité parmi les détenus opposés à la peine capitale en Iran.         

Simultanément, les familles des prisonniers politiques condamnés à mort se sont de nouveau rassemblées devant la prison d’Evin à Téhéran pour exprimer leur colère. Les manifestants, dont beaucoup sont des parents âgés, tenaient des photos de neuf prisonniers politiques confrontés à l’exécution, scandant des slogans tels que « Non à l’exécution » et « Non aux condamnations à mort injustes ».

Les images affichées incluaient celles de Vahid Bani Amerian, Pouya Ghobadi, Mohammad Taghavi Sangedehi, Abolhassan Montazer, Babak Alipour, Akbar Daneshvarkar, Mehdi Hassani, Behrouz Ehsani Eslamloo, et Mohammad Javad Vafaee Sani. Tenant des pancartes manuscrites appelant à l’abolition immédiate des peines de mort, les familles ont lancé un appel sincère à la justice et à la protection des vies de leurs proches.

En décembre 2024, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné à mort six prisonniers politiques, dont Vahid Bani Amerian, Pouya Ghobadi, Shahrokh Daneshvarkar, Abolhassan Montazer, Babak Alipour, et Mohammad Taghavi, à l’exécution, à l’emprisonnement et à l’exil.

Les rassemblements des familles des prisonniers politiques reflètent un mécontentement généralisé contre la répression brutale et les lourdes peines imposées aux détenus politiques en Iran.

Le régime clérical utilise des procès inéquitables et instrumentalise la peine de mort comme un outil pour éliminer l’opposition politique et instiller la peur dans la société.

Amnesty International, dans son rapport annuel 2024, a annoncé que 64 % des exécutions mondiales avaient eu lieu en Iran.


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