lundi 28 avril 2025

Exécution de Saeed Amirizadeh en Iran : un cri silencieux contre l’injustice

 À l’aube du jeudi 17 avril 2025, Saeed Amirizadeh, prisonnier politique et l’une des personnes arrêtées lors des manifestations nationales de 2022, a été exécuté dans la prison de Sabzevar. Il n’avait que 34 ans, était marié et père d’un jeune enfant. Au cours des derniers mois, il avait été soumis à d’intenses pressions sécuritaires et judiciaires.

Arrestation et accusations sans fondement

Saeed Amirizadeh a été arrêté lors des manifestations populaires de 2022 par des agents du bureau des renseignements et de la police judiciaire de Sabzevar. Il a été accusé d’avoir « tué un membre des forces Basij » et d’avoir « mis le feu à une photo d’Ali Khamenei ». Cependant, des sources indépendantes de défense des droits de l’homme ont souligné qu’il n’y avait pas de preuves crédibles ou de documents pour étayer ces accusations contre lui.

Procédure judiciaire inéquitable

Le procès de Saeed Amirizadeh s’est déroulé à la section 5 de la première cour criminelle de la province de Khorasan, présidée par le juge Mohammad Shoja’pour Fadaki. Ses proches ont indiqué que la procédure judiciaire était manifestement inéquitable et qu’elle ne respectait pas les normes de justice les plus élémentaires. Saeed a été privé du droit à un avocat indépendant, et les avocats nommés par le tribunal travaillaient sous le contrôle des agences de sécurité. Les audiences se sont déroulées sur une courte période, sans qu’il ait réellement la possibilité de se défendre ou de présenter des preuves de son innocence.

Pressions sur la famille et silence forcé

La famille de Saeed Amirizadeh a fait l’objet de menaces directes et de pressions de la part d’agents du ministère des renseignements pour qu’elle garde le silence sur son cas. Ces pressions ont eu pour conséquence une couverture médiatique limitée de la situation de Saeed Amirizadeh, ce qui a conduit à son exécution dans un silence et une obscurité presque complets.

Torture et aveux forcés

L’accusation de meurtre d’Abbas Ramazani, un membre des forces du Bassidj tué en novembre 2022, était basée sur des aveux qui auraient été extorqués à Saeed sous la torture et de fortes pressions psychologiques. Aucun témoin indépendant ne l’a associé à l’incident.

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