lundi 19 août 2019

Selon le Rapporteur des Nations Unies, la liberté d'expression en Iran est de plus en plus restreinte


ONU droits humains iranCommunal News - Des préoccupations ont été exprimées quant à l'impact des sanctions sur « la sécurité alimentaire, la disponibilité de produits alimentaires et la disponibilité de médicaments et de matériel médical » en Iran.

Rahman a consacré une section aux activités des femmes iraniennes opposées au voile forcé.
Depuis le début de la République islamique, plus de 200 bahaïs ont été exécutés pour leurs convictions religieuses.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains en Iran a déclaré que la liberté d'expression en Iran avait été restreinte. Dans son deuxième compte-rendu rédigé en six mois, il s'est inquiété de l'impact des sanctions sur « l'innocuité des produits alimentaires et des médicaments » en Iran. Javid Rahman a présenté son deuxième compte-rendu à l'Assemblée générale des Nations Unies, vendredi et a souligné qu'au cours de l'année écoulée, la liberté d'expression de l’Iran a été réduite et que les violations des droits humains s’étaient poursuivies.
Sepideh Gholian (né en 1995) est une militante des droits humains iraniens, journaliste et prisonnière d’opinion, originaire de la ville d’Ahwaz.
Rahman a déclaré que les informations avaient été fournies par diverses sources, notamment des organisations non gouvernementales. Il a également contacté des représentants de la République islamique d'Iran. Ses informations soulignent l’incidence dévastatrice des catastrophes naturelles des six derniers mois, survenues à la suite des inondations dans une partie importante du territoire iranien. Des préoccupations ont été exprimées quant à l'impact des sanctions sur « la sécurité alimentaire, la disponibilité de produits alimentaires et la disponibilité des médicaments et du matériel médical » en Iran. Le rapport de l'ONU souligne que les sanctions ont eu le plus grand impact sur la vie des citoyens iraniens.
Rahman a ensuite examiné la situation des droits humains en Iran au cours des six derniers mois et a souligné que le droit à la liberté d'expression, le droit à la liberté et le droit à un procès équitable en Iran avaient été restreints. Il a également fait état du harcèlement des défenseurs des droits humains, des minorités, notamment des citoyens bahaïs d'Iran, des avocats, des journalistes, des militants syndicaux et des manifestantes forcées de porter le hijab. Le rapport de l'ONU cite une baisse du nombre d'exécutions en Iran - cinq morts par an - mais indique que l'Iran figure toujours en tête de la liste des pays qui effectuent le plus grand nombre d'exécutions.
Augmentation de la pression sur les militants des droits humains
Une autre partie du compte-rendu évoque l’intimidation des avocats des droits humains, dont Nasrin Sotoudeh, qui a défendu les femmes qui manifestaient contre le voile obligatoire en Iran. Elle a été condamnée au fouet et à une longue peine de prison. Huit avocats reconnus des droits humains ont par la suite été arrêtés pour avoir défendu des prisonniers politiques et des défenseurs des droits humains, dont Amir Salar Davoodi, qui a été condamné à une peine d'emprisonnement et au fouet.
Le compte-rendu signale en outre une pression accrue sur les militants syndicaux, notamment les enseignants, les travailleurs et les camionneurs. Le document porte en particulier sur des prisonniers tels que Sepideh Gholian, journaliste et rédacteur en chef de la chaîne Telegram Gham, Amir Hossein Mohammadi Fard, Sanaz Alhayari, Ali Amirgholi, Asal Mohammadi, Ismail Bakhshi et Ali Nejati.
La persécution des bahaïs se produit dans divers pays, notamment en Iran, pays d'origine de la foi bahaïe et qui abrite l'une des plus grandes communautés bahaïes du monde. Les origines de la persécution découlent d'une variété d'enseignements bahaïs qui sont incompatibles avec les croyances islamiques traditionnelles, notamment la finalité de la prophétie de Mahomet et le positionnement des bahaïs en dehors de la religion islamique. Ainsi, les bahaïs sont considérés comme des apostats de l'islam et, selon certains islamistes, ils doivent choisir entre le repentir et la mort.
La répression des femmes
Rahman a consacré une section aux activités des femmes iraniennes opposées au voile forcé et a évoqué les cas de Yasmin Ariani, Monireh Arabshahi et Mojgan Keshavarz. Les trois femmes ont été condamnées à six ans et six mois d'emprisonnement. La détention et la condamnation de ces femmes en prison sont un exemple clair de l'oppression de celles qui exercent pacifiquement leurs droits.
Harcèlement des minorités religieuses
Le rapport des Nations Unies continue de traiter de la situation des minorités ethniques et religieuses, en particulier des bahaïs. Le rapporteur de l’ONU a souligné que les bahaïs constituaient la plus grande minorité non musulmane qui n'est pas reconnue par la République islamique. Depuis la naissance de la République islamique, plus de 200 bahaïs ont été exécutés pour leurs convictions religieuses.
Dans le même temps, le Rapporteur spécial des Nations Unies a déclaré que l'exécution des bahaïs avait été suspendue en raison de leurs convictions religieuses, mais qu'ils risquaient d'être arrêtés et emprisonnés.
Enfin, le compte-rendu des Nations unies a réitéré un appel aux autorités de la République islamique pour qu’elles mettent fin aux menaces qui pèsent sur les défenseurs des droits humains, libèrent les binationaux et mettent fin à la persécution des minorités religieuses officielles et non officielles. Le premier compte-rendu de Rahman a été publié le 6 février.

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