Poursuite des manifestations étudiantes et lycéennes
Dans la matinée du 2 novembre, divers quartiers de Sanandaj ont manifesté en lançant « à bas Khamenei », « à bas le dictateur » et « on ne veut pas d’un gouvernement infanticide ». Les jeunes ont fait des barricades avec des talus de terre dans certaines rues et allumé des feux pour bloquer les voies comme à Faiz-Abad. Dans la rue Karamouzi, des accrochages sporadiques ont éclaté avec les agents.
Toujours à Sanandaj, les commerçants ont fait ville morte, notamment au bazar des joailliers et celui des cordonniers. Leurs collègues de Saqqez ont suivi le mouvement en soutien au soulèvement.
À Téhéran, les étudiants ont manifesté et organisé des sit-in dans les universités Melli, Al-Zahra, Science et Culture, Azad Téhéran-Nord, la faculté de médecine « Khomeiny », Azad de Shahr-e-Ray, Noshirvani de Babol, Payam Nour de Marivan, industrielle d’Ispahan, médecine de Chiraz, Madani de Tabriz, et du Sistan-Baloutchistan. Ils scandaient « à bas le dictateur », » libérez les étudiants emprisonnés », « avec hijab ou sans hijab, en marche vers la révolution« .
Des lycéens à Téhéran, Chiraz, Karadj, Marivan, Ispahan, etc. ont manifesté dans les rues en criant notamment « à bas le dictateur », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « les lycéens préfèrent la mort à l’humiliation« .
À Téhéran, des lycéennes ont manifesté dans les rues Baharestan et Soltan Abad avec le slogan « liberté, liberté, liberté » et des lycéennes de la cité Bagheri Chitgar ont manifesté avec le slogan « à bas Khamenei, maudit soit Khomeiny ».
De jeunes rebelles ont mis le feu à une grande bannière de Khamenei à Tanekabon et à un grand portrait de Qassem Soleimani à Oroumieh. À Qom, ils ont taché un portrait de Khamenei sur le boulevard Al-Ghadir avec des œufs rempli de peinture rouge sang.
Les travailleurs de l’entreprise Jam-e-Sanat-e-Karoun se sont mis en grève à Assalouyeh et les employés municipaux d’Ahwaz ont organisé un rassemblement de protestation. Par crainte d’un début de manifestation au bazar de Téhéran, une nuée d’agents de l’unité de la force de frappe a envahi le bazar.
Les forces répressives ont menacé les habitants des cités d’Ekbatan et de Chitgar à Téhéran par haut-parleurs en hurlant : « Si nécessaire, nous tuerons aussi nos familles pour préserver le régime. »
Sept semaines après le début du soulèvement national, malgré les tueries sauvages, Khamenei n’a pas réussi à réprimer le soulèvement. Il a l’intention de lancer une contre-manifestation nationale avec des lycéens le 4 novembre, date anniversaire de l’occupation de l’ambassade américaine en 1979, s’imaginant pouvoir répondre aux slogans « à bas Khamenei », qui retentissent dans les rues, les écoles, les universités et sur les toits en Iran. Et ce alors que durant les sept dernières semaines, plus de 40 enfants âgés de 2 à 17 ans ont été tués par les forces répressives.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 novembre 2022
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