Samedi, les médias officiels iraniens ont annoncé que l’inculpation de 1 095 des personnes arrêtées lors du soulèvement était prête dans au moins sept villes, et que le procès de 315 d’entre elles avait commencé dans un tribunal de Téhéran, présidé par le sinistre Abolqasem Salavati. Salavati a prononcé de nombreuses condamnations à mort de manifestants et de dissidents arrêtés ces dernières années.
« Sur ordre du chef du pouvoir judiciaire, suite à l’inculpation des accusés des récentes émeutes, les procès pour juger ces affaires ont commencé la semaine dernière. À ce jour, les actes d’accusation émis concernent 25 affaires à Kerman, 89 à Semnan, 119 à Zanjan, 105 au Khouzistan, 55 à Qazvin, 110 au Kurdistan, 315 à Téhéran et 201 dans les provinces d’Alborz », a écrit le 29 octobre le site Internet officiel Dideban.
Le premier round de ces procès kangourous s’est tenu le 29 octobre, empêchant les manifestants arrêtés d’avoir accès à leurs avocats ou de contacter les membres de leur famille. « Mohammad Ghobadlou, fils de Mohammad Ali, est accusé de corruption sur terre. Saman Seyedi, fils de Teymoor, est accusé de Moharebeh [guerre contre Dieu]. Abolfazl Mehri-Hossein Haji Lou, fils de Vali, est accusé d’avoir affronté l’État islamique. Mohsen Rezazadeh, fils de Hassan, est accusé de Moharebeh. Said Shirazi, fils d’Alireza, est accusé de corruption, et Mohammad Broghani, fils de Hossein, est accusé de Moharebeh », a déclaré le 29 octobre le journal officiel Sobh-e Emrooz.
Le régime des mollahs utilise les prétextes “Moharebeh, et Corruption sur terre” pour condamner les dissidents. Ces accusations entraînent des peines capitales, le plus souvent des exécutions.
Dans une autre tentative désespérée d’intimider et d’étouffer la société iranienne volatile, le système judiciaire du régime a condamné à l’exécution Abbas Darris, qui a été arrêté pendant le soulèvement de 2019. Darris, qui a assisté au massacre perpétré par le régime dans les marais de Mahchahr, dans le sud de l’Iran, est faussement accusé d’avoir tué un policier. Il a été torturé, et le régime lui a extorqué des aveux forcés après des jours de torture. Il a ensuite rejeté les accusations devant le tribunal. La femme d’Abbas Darris, Kafayeh Jorbavi, est décédée d’un accident vasculaire cérébral l’année dernière sous l’immense pression psychologique et de vie d’avoir son mari dans le couloir de la mort.
Pendant le soulèvement de novembre 2019, les forces de sécurité du régime ont tué 1500 manifestants. Au moins une centaine ont été tués dans les marais de Mahchahr, où les forces de sécurité du régime ont utilisé des mitrailleuses lourdes, ouvrant le feu sur des manifestants non armés qui se cachaient dans les marais.
Le peuple iranien a montré sa détermination à renverser le régime à tout prix. Selon le mouvement d’opposition l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), plus de 450 manifestants ont été tués jusqu’à présent et environ 25 000 ont été arrêtés.
Ne parvenant pas à calmer la société iranienne rétive, la théocratie au pouvoir a eu recours à la violence, déclarant une guerre totale au peuple. Les procès illégaux et kangourous des personnes arrêtées dans le cadre du soulèvement font partie de la tentative désespérée du régime de répandre la peur pour empêcher des protestations généralisées.
La communauté internationale doit immédiatement réagir et condamner les violations continues des Droits de l’Homme commises par le régime et reconnaître le droit du peuple iranien à l’autodéfense, seul moyen de mettre fin à l’impunité dont jouit le régime depuis des décennies et de briser le cycle de la violence en Iran sous le régime des mollahs.
Source: CNRI
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