-Dans sa dernière interview Shahram Ahmadi, jeune Kurde sunnite exécuté mardi avec 24 autres de ses compagnons à la prison de Gohardacht (ou Rajai Shahr) à Karadj en Iran, clame son innocence. Il avait posté cette interview depuis l’intérieur de la prison. Le régime iranien a procédé à une exécution de masse de 25 prisonniers politiques sunnites d’origine kurde dans cette prison située à l’ouest de Téhéran, les accusant de terrorisme.
Zeid Ra’ad, le haut-commissaire pour les droits de l’Homme de l’ONU vient de condamner ces exécutions. Le Haut-commissariat de l’ONU, précise dans son communiqué que « dans la plupart des cas, il y avait de sérieux doutes quant à l'équité des procès, le respect d'une procédure régulière et d'autres droits de l'accusé. L'un des hommes qui a été pendu hier, Shahram Ahmadi, aurait été battu et contraint de signer un morceau de papier blanc sur lequel ses faux aveux ont été enregistrés. Les membres de sa famille n’ont pas été en mesure de lui rendre visite avant son exécution et auraient été dirigés vers le cimetière au lieu de la prison de Rajai-chahr à l’ouest de Téhéran ».
L’appel d’Amnesty International à sa libération et le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU en mars 2015 démontre aussi que, contrairement à ce que le régime iranien a prétendu, Shahram Ahmadi a été arrêté uniquement pour distribuer des livres et des tracts dans le but de promouvoir ses idées religieuses.
Comme l’a rappelé le communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne, le procureur général du régime, a accusé les 25 prisonniers sunnites exécutés dont Shahram Ahmadi d’«atteinte à la sécurité ». Le procureur du Kurdistan les a accusés de l’ « assassinat de Mohammad Sheikholeslam, membre de l'Assemblée des Experts » pour le Kurdistan, « pourtant le régime des mollahs avait déjà exécuté six autres prisonniers en mars 2015 pour la même charge », précise le CNRI.
Comme l’a rappelé le communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne, le procureur général du régime, a accusé les 25 prisonniers sunnites exécutés dont Shahram Ahmadi d’«atteinte à la sécurité ». Le procureur du Kurdistan les a accusés de l’ « assassinat de Mohammad Sheikholeslam, membre de l'Assemblée des Experts » pour le Kurdistan, « pourtant le régime des mollahs avait déjà exécuté six autres prisonniers en mars 2015 pour la même charge », précise le CNRI.
Après ces exécutions de nombreux prisonniers ont été déplacé à l’intérieur de la prison de Gohardacht et on reste sans nouvelles d’eux.
Le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran condamne fermement ces exécutions collectives et les qualifie de crime contre l’humanité. En taxant ses victimes de « terroristes » et de « djihadistes », le régime des mollahs voudrait profiter du climat qui règne en Occident pour acheter le silence des puissances occidentale afin d’éliminer toute forme d’opposition, y compris religieuse, de la part des minorités. Ce régime a déjà fait la preuve que sa justice n’est ni équitable, ni fiable, elle est au service des intérêts d’un pouvoir manipulateur, cruel et intolérant. C’est pourquoi le CSDHI appelle l’ensemble des ONG qui défendent les droits humains et les gouvernements à condamner fermement ces crimes et à appuyer la demande formulée pour traduire en justice les responsables de ce régime pour crime contre l’humanité. Des crimes qui se perpétuent depuis 37 ans et que le gouvernement actuel de Rohani poursuit sans relâche et en toute impunité ».
Le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran condamne fermement ces exécutions collectives et les qualifie de crime contre l’humanité. En taxant ses victimes de « terroristes » et de « djihadistes », le régime des mollahs voudrait profiter du climat qui règne en Occident pour acheter le silence des puissances occidentale afin d’éliminer toute forme d’opposition, y compris religieuse, de la part des minorités. Ce régime a déjà fait la preuve que sa justice n’est ni équitable, ni fiable, elle est au service des intérêts d’un pouvoir manipulateur, cruel et intolérant. C’est pourquoi le CSDHI appelle l’ensemble des ONG qui défendent les droits humains et les gouvernements à condamner fermement ces crimes et à appuyer la demande formulée pour traduire en justice les responsables de ce régime pour crime contre l’humanité. Des crimes qui se perpétuent depuis 37 ans et que le gouvernement actuel de Rohani poursuit sans relâche et en toute impunité ».
Témoignage d’une des victimes pendues le 2 aout
Le CSDHI demande la diffusion la plus large de ce témoignage de Shahram Ahmadi. Dont voici la traduction en français d’un extrait :
« Je suis né en 1987 dans une famille religieuse où on était soucieux de ces critères de croyants. Je suis originaire de la ville de Sanandaj et je suis Kurde.
J’étais arrêté exactement le 26 avril 2009 avant la visite de Khamenei dans notre ville et j’ai été emprisonné pendant 33 mois en isolement à la direction du renseignement de la ville de Sanandaj et de Zanjan.
Quand Khamenei est arrivé à Sanandaj, il a donné une fatwa disant que si une personne agit contre l’unité des musulmans chiites et sunnites, il doit être violemment réprimé.
Avant cela, nous avions distribué clandestinement des brochures concernant les propos de quelques mollahs chiites qui avaient insulté et ridiculisé les valeurs sacrées des sunnites.
En bref, j’ai été pendant 33 mois en prison en cellule isolée. Six mois après, mon frère a été arrêté. Apres 33 mois de prison, on m’a transféré de la direction du renseignement de Zanjan vers la prison d’Evine (à Téhéran). Je suis resté là-bas quelques temps, puis j’ai été transféré à la prison de Rajai Shahr.
Enfin après 44 mois, on nous a emmenés dans un procès qui n’a duré que 5 minutes sans que je puisse me défendre ou que mon avocat puisse me défendre. L’avocat avait lui-même été désigné par la Cour.
En 27 décembre 2012, mon frère a été exécuté. Or lors de son arrestation, il avait moins de 18 ans. Mon procès a été aussi très déloyal. Je n’ai pas pu me défendre et je n’ai pas pu avoir d’avocat (de mon choix). En bref, notre demande était d’obtenir un procès équitable même selon leurs propres normes, mais ils n’ont pas écouté notre demande.
Après mon procès en septembre 2012, en avril 2013, ils ont annoncé ma peine de mort à l’avocat. Ils ne m’ont pas annoncé ce jugement directement car ils ont dit que la communication du jugement à l’avocat était suffisante.
Question : Pour quel crime on vous a condamné à mort ?
Réponse : Pour l’accusation de guerre contre Dieu et de travailler pour le renversement de la république d’Iran. Mon accusation précise était la guerre contre Dieu et son Prophète. Alors que je n’avais jamais été en guerre contre Dieu ou le Prophète de Dieu et je ne le serai jamais.
Le CSDHI demande la diffusion la plus large de ce témoignage de Shahram Ahmadi. Dont voici la traduction en français d’un extrait :
« Je suis né en 1987 dans une famille religieuse où on était soucieux de ces critères de croyants. Je suis originaire de la ville de Sanandaj et je suis Kurde.
J’étais arrêté exactement le 26 avril 2009 avant la visite de Khamenei dans notre ville et j’ai été emprisonné pendant 33 mois en isolement à la direction du renseignement de la ville de Sanandaj et de Zanjan.
Quand Khamenei est arrivé à Sanandaj, il a donné une fatwa disant que si une personne agit contre l’unité des musulmans chiites et sunnites, il doit être violemment réprimé.
Avant cela, nous avions distribué clandestinement des brochures concernant les propos de quelques mollahs chiites qui avaient insulté et ridiculisé les valeurs sacrées des sunnites.
En bref, j’ai été pendant 33 mois en prison en cellule isolée. Six mois après, mon frère a été arrêté. Apres 33 mois de prison, on m’a transféré de la direction du renseignement de Zanjan vers la prison d’Evine (à Téhéran). Je suis resté là-bas quelques temps, puis j’ai été transféré à la prison de Rajai Shahr.
Enfin après 44 mois, on nous a emmenés dans un procès qui n’a duré que 5 minutes sans que je puisse me défendre ou que mon avocat puisse me défendre. L’avocat avait lui-même été désigné par la Cour.
En 27 décembre 2012, mon frère a été exécuté. Or lors de son arrestation, il avait moins de 18 ans. Mon procès a été aussi très déloyal. Je n’ai pas pu me défendre et je n’ai pas pu avoir d’avocat (de mon choix). En bref, notre demande était d’obtenir un procès équitable même selon leurs propres normes, mais ils n’ont pas écouté notre demande.
Après mon procès en septembre 2012, en avril 2013, ils ont annoncé ma peine de mort à l’avocat. Ils ne m’ont pas annoncé ce jugement directement car ils ont dit que la communication du jugement à l’avocat était suffisante.
Question : Pour quel crime on vous a condamné à mort ?
Réponse : Pour l’accusation de guerre contre Dieu et de travailler pour le renversement de la république d’Iran. Mon accusation précise était la guerre contre Dieu et son Prophète. Alors que je n’avais jamais été en guerre contre Dieu ou le Prophète de Dieu et je ne le serai jamais.
Après la protestation de l’avocat, mon dossier a été envoyé à la Cour Suprême qui a rejeté la décision, car dans leurs propres règlements, l’accusation de guerre contre Dieu est contre celui qui a pris les armes or je n’ai même pas pris un couteau à fruit, je n’ai commis aucun acte armé, je n’ai tué personne. Malheureusement on m’a condamné à mort.
Après le rejet de la décision par la Cour Suprême, mon dossier était renvoyé vers la même Cour numéro 28 sous la direction de Mohammad Moghisseh, qui était un mollah qui insultait les choses sacrées pendant le procès. Il m’insultait parce que j’étais kurde. Il disait que j’avais commis trois crimes : le premier est que vous êtes kurde, puis vous êtes sunnite et enfin vous avez agi contre notre régime. Vous avez commis ces trois crimes et pour chacun d’entre eux, vous serez châtié en conséquence. »
Voici le clip complet en persan :
Après le rejet de la décision par la Cour Suprême, mon dossier était renvoyé vers la même Cour numéro 28 sous la direction de Mohammad Moghisseh, qui était un mollah qui insultait les choses sacrées pendant le procès. Il m’insultait parce que j’étais kurde. Il disait que j’avais commis trois crimes : le premier est que vous êtes kurde, puis vous êtes sunnite et enfin vous avez agi contre notre régime. Vous avez commis ces trois crimes et pour chacun d’entre eux, vous serez châtié en conséquence. »
Voici le clip complet en persan :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire