samedi 1 octobre 2016

Combien d’autres enfants doivent payer le prix de la négligence du régime iranien ?

 Mehdi Fathi, un professeur de math à Sanandaj, au nord-ouest de l’Iran, dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, a expliqué la condition tragique des écoles à travers le pays. Voici des extraits de sa lettre :
« Moins de cinq mois après que les murs vieux et usagers d’une école (dans la province du Sistan-Baloutchistan) se soient effondrés sur la tête du dévoué professeur ‘Hamid Reza Gangouzehi’, nous avons appris qu’une fois de plus dans le Sistan-Baloutchistan, les vieux murs et portes d’une autre école se sont effondrés sur ‘Fariba Chardivari’, une jeune écolière de 5 ans, qui, avec grand enthousiasme accompagnée d’autres enfants de son âge, allait à l’école pour prendre ses livres, en roulant (se balançant) sur la porte d’entrée de l’école dans son rêve de voler de son univers d’enfant…
« Même les murs des écoles du Sistan-Baloutchistan et de la plupart des zones défavorisées de l’Iran en ont ras le bol d’autant d’injustice du système éducatif et ne sont même plus en mesure de supporter le poids des portes et fenêtres, sans parler du poids de quelques enfants s’accrochant aux portes et jouant à la balançoire.

« La lourde porte en fonte, qui est déjà trop lourde pour le mur de la vieille école, devient plus lourde et s’écroule avec le montant latéral sur la tête des enfants qui jouent et rêvent, et le mur écroulé emporte la vie d’un (enfant) et envoie trois autres à l’hôpital pour nous faire comprendre que ces écoles sont amorties et doivent être démolies et que nous devons trouver une solution pour ces zones marginalisées et défavorisées.

« Notre langue fait défaut et nous ne savons pas comment et avec quelle langue nous devrions parler aux autorités pour leur faire comprendre la situation difficile et désastreuse des écoles pour penser à une solution fondamentale ? Quel autre désastre devrait arriver avant que les élites ne viennent eux-mêmes et ne prennent soin de ces enfants défavorisés ?

« Même les murs de l’école crient et prennent brutalement la vie des enseignants et des écoliers afin d’envoyer des signaux à la société et aux autorités à la recherche du profit qui préfèrent leurs propres intérêts par rapport aux intérêts collectifs du peuple, mais des milliers d’accidents comme ceux-ci n’éveilleront pas leur conscience endormie…
« Après ces accidents, comment peut-on imaginer que les apprenants soit heureux et passent une demi-journée dans ces écoles sans peur ni tremblement ? Et comment peut-on espérer que les enseignants aient la paix complète de l’esprit et aient un calme mental total pour éduquer et instruire les apprenants ? Comment peuvent-ils se concentrer alors que le plafond de la salle peut s’écrouler sur eux et leurs apprenants n’importe quand ?

« M. le Président, M. Fanny et chers fervent députés du parlement, ici ce n’est ni Gaza, ni l’Irak ni la Syrie… Il n’y a ni guerre ni explosion ni attentat suicide pour causer la mort d’écoliers et d’enseignants. Ici, c’est le Sistan-Baloutchistan, et les murs des écoles ont entrepris la tâche de Daesh (ISIS) en prenant les vies des apprenants et des enseignants l’un après l’autre. Et nous pensons toujours aux équipements militaires sophistiqués pour défendre ces gens dans ce pays… »
Mehdi Fathi – Professeur de Math du district 1 à Sanandaj

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