jeudi 6 octobre 2016

Deux frères musiciens en grève de la faim dans la prison d'Evine, en Iran

 Mehdi et Hossain Rajabian, deux artistes emprisonnés, ont commencé une grève de la faim protestant contre leur changement de quartier. Ils ont commencé cette protestation suite à leur séparation considérée comme une punition, ce qui est intervenue après leur discussion avec le procureur supervisant la prison.
Mehdi et Hossain Rajabian ont commencé une grève de la faim pour protester contre leur séparation au cours de laquelle l'un d'entre eux a été transféré dans un autre service, le 7 septembre dans la prison d'Evine.

Une source proche de ces prisonniers a dit : "Mehdi a été transféré de dans la section 8 et Hossian est toujours maintenu dans la section 7. Ces frères ont commencé une grève de la faim et demandent à purger leur peine ensemble».
Cette source bien informée a expliqué la raison de ce transfert : "Apparemment, Mehdi a eu une discussion avec M. Rostami, le procureur superviseur de la prison".
Ces frères artistes ont été condamnés à 6 ans de prison et à une amende, par le juge Moghiseh de la branche 28 de tribunal révolutionnaire, accusés de propagande contre le régime et de sacrilège.
Ces sentences ont été réduites à trois ans de prison et à 5600 euros, chacun.
Les frères Rajabian sont arrivés dans la prison d'Evine, le 5 juin, pour purger leur peine.
Amnesty International a exigé l'annulation des peines de ces artistes dans une déclaration et annonce que Hossain Rajabian, cinéaste et les deux musiciens, Mehdi Rajabian et Yousef Emadi ont été condamnés à des emprisonnements pour leurs activités artistiques et s' ils sont emprisonnés, ils seront considérés comme prisonnier d'opinion .
Mehdi Rajabia, Hossain Rajabian et Yousef Emadi avaient été arrêtés dans leur bureau à Sari en octobre 2013. Ils ont été gardés dans un lieu inconnu pendant 18 jours, et ont été torturés et harcelés , ont subi des décharges électriques, puis ont été transférés dans le quartier 2-A de la prison d'Evine.
Après deux mois d'isolement et d'interrogatoires dans le quartier 2-A, ils ont été libérés sous une caution (56000 euros environ).
Selon une source bien informée, ils ont été soumis à des pressions pour faire des confessions à la télévision, contre leur gré, au cours des interrogatoires. L'interrogateur les avaient menacé que s'ils ne se soumettaient pas, ils seraient condamnés à la prison à vie.
Ces trois artistes ont été condamnés à 6 ans de prison et à des amendes par le tribunal en première instance, accusés de propagande contre le régime et de blasphème, par la branche 28 du tribunal révolutionnaire en décembre 2015.

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